1. Objectifs

Intentions :
- Décrire le soutien à la vie quotidienne que des mères offrent à leurs enfants atteints de troubles psychotiques et dans quelle mesure elles perçoivent que leur conjoint offre ce même soutien à leur enfant.
- Décrire la préoccupation que les répondantes ont face au bien-être de leur enfant.
- Exposer jusqu’à quel point elles ressentent divers besoins spécifiques aux troubles de leur enfant, dans quelle mesure leur entourage répond à ces besoins, et comment elles évaluent cette réponse.
- Décrire les principales sources de soutien (famille, amis, ressources professionnelles , et communautaires) sur lesquelles les mères peuvent compter par rapport à ces besoins.

2. Méthode

Echantillon/Matériau :
Les 99 participantes ont été rencontrées par l’entremise de centres hospitaliers et de groupes d’entraide. Elles ont un âge moyen de 62,1 ans. Près de la moitié d’entre elles ont une scolarité de niveau primaire. Leur revenu familial se situe en moyenne entre 20 000$ et 24 999$. 92 femmes n’avaient pas d’emploi à temps plein à l’extérieur de la maison dont 28 qui étaient retraitées.

Instruments :
- Questionnaire de soutien offert à la vie quotidienne : questionnaire-maison, coefficient Alpha de 0,77;
- Traduction et adaptation du « Filial Anxiety Items (FAI)-factor B » de Cicirelli (1988) : Cicirelli(1988) rapporte une très bonne cohérence interne des deux facteurs de l’instrument (0,77 et 0,88) et des coefficients de corrélation de stabilité test-retest de 0,61 et 0,69;
- Échelle des Besoins spécifiques aux troubles de leur enfant et soutien reçu: instrument maison, coefficient Alpha de 0,76;
- Traduction et adaptation du « Kaplan Intimacy and Adaptation Scale » (1975) : Woelfel (1986) : coefficient alpha de 0,85.

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« Cet article décrit le soutien à la vie quotidienne que des mères offrent à leur enfant d’âge adulte atteint de troubles psychotiques ainsi que celui qu’elles reçoivent de leur entourage par rapport à des besoins spécifiques aux troubles de leur enfant. Les 99 participantes ont été rencontrées par l’entremise de centres hospitaliers et de groupes d’entraide et représentent tous les milieux socio-économiques. Les résultats de cette recherche mettent en relief que les participantes offrent un soutien important à leur enfant, qu’elles ressentent une forte préoccupation quant au bien-être de celui-ci et que leur famille personnelle est leur principale source de soutien émotif, de conseils, et d’aide concrète. Les professionnels et professionnelles de la santé mentale, en bonne partie par l’entremise de ressources intermédiaires ou communautaires, offrent surtout un soutien informationnel. Les répondantes faisant partie d’un groupe d’entraide se distinguent de façon significative des autres répondantes à l’étude à l’effet qu’elles ressentent plus de besoins par rapport aux troubles de leur enfant et qu’elles sont plus préoccupées de son bien-être. »