Référence bibliographique [7959]
Gamache, Nathalie. 1995. «L’attachement parental, le fonctionnement familial et la dépression chez des adolescentes résidant en centre d’accueil». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières, Québec, Université du Québec à Trois-Rivières, Département de psychologie.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« La présente étude se propose d’explorer les liens existant entre le fonctionnement familial, l’attachement parental, et la dépression auprès d’une population d’adolescentes vivant en centre d’accueil. » (p. 42)
Questions/Hypothèses :
« La première hypothèse propose que l’incidence de la dépression sera plus élevée dans le groupe d’adolescentes résidant en centre d’accueil comparativement au groupe d’adolescentes résidant dans leur famille. [...] La deuxième hypothèse propose que les adolescentes résidant en centre d’accueil percevront qu’elles ont reçu moins d’affection et qu’elles ont été davantage contrôlées-surprotégées de la part de leurs parents comparativement au groupe d’adolescentes résidant dans leur famille. [...] La troisème hypothèse propose que les adolescentes résidant en centre d’accueil percevront qu’au sein de leur famille, il existe moins de cohésion et moins d’adaptabilité comparativement au groupe d’adolescentes résidant dans leur famille. » (p. 42)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Cette recherche a été réalisée auprès de 125 adolescentes se répartissant en deux groupes. Le groupe expérimental se compose de 63 adolescentes résidant en centre d’acceuil, alors que le groupe contrôle a été recruté dans une école secondaire et compte 62 adolescentes. Douze sujets ont été retirés de l’étude parce qu’elles n’avaient pas correctement répondu aux questionnaires ou qu’elles ne correspondaient pas aux critères de sélection (la durée de séjour de moins de 18 mois et l’âge de moins de 18 ans). Les variables sociométriques contrôlées sont l’âge de moins de 18 ans, le sexe féminin, la scolarité de sec. I à V et la durée de placement en centre d’accueil de moins de 18 mois. » (p. 45)
Instruments :
- Family Adaptability and Cohesion Scale (FACES III ; Olson, Porter et Lavee, 1985) traduit et validé pour une population francophone (Cloutier et Jacques, 1992);
- Inventaire de dépression de Beck (Beck, Ward, Mendelson, Mock + Erbaugh, 1961) traduit et validé pour une population francophone (Bourque et Beaudette, 1982);
- Questionnaire d’attachement parental (Parker + al., 1979) révisé et traduit pour une population francophone (Gasma, 1987).
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
« Dans la présente étude, nous abordons le phénomène de la délinquance féminine. La délinquance chez les adolescentes peut être considérée comme un phénomène fort complexe. Il est difficile, malgré de nombreuses recherches d’établir des relations de ’cause à effet’ entre les variables qui peuvent expliquer la délinquance. Cette recherche a pour objet d’analyser certaines variables pouvant contribuer au développement de la délinquance. Il s’agit, en l’occurence, d’explorer les liens existant entre la dépression, l’attachement parental et le fonctionnement familial auprès d’adolescentes résidant en centre d’accueil. Par conséquent, les hypothèses de recherche énoncées stipulent que les adolescentes vivant en centre d’accueil seront plus déprimées, qu’elles percevront avoir reçu moins d’affection et avoir été davantage contrôlées-surprotégées de la part de leurs parents et finalement, qu’elles percevront moins de cohésion et moins d’adaptabilité au sein de leur famille comparativement aux adolescentes vivant dans leur milieu familial. Cette recherche a été réalisée auprès de 125 adolescentes dont 63 adolescentes résidant en centre d’accueil et 62 adolescentes recrutées dans une école secondaire. Elles sont âgées entre 13 et 18 ans, la scolarité oscille entre le secondaire I et V et la durée de placement en centre d’accueil est de moins de 18 mois. Les adolescentes ont complété trois questionnaires lors d’une période de classe. Les instruments de mesure utilisés sont: le Family Adaptability and Cohesion Scale (FACES III), l’Inventaire de dépression de Beck (IDB) et le Questionnaire de l’attachement parental (QAP). Les résultats révèlent que les adolescentes résidant en centre d’accueil en comparaison aux adolescentes résidant dans leur milieu familial présentent un taux plus élevé de dépression. De plus, les résultats indiquent que 50% des adolescentes présentant des troubles de comportement montrent également une symptomatologie de dépression clinique (16 et plus à l’IBD). Elles perçoivent recevoir moins d’affection de la part de leurs parents, et qu’elles font l’objet de plus de contrôle et de surprotection de la part de ceux-ci. En outre, elles considèrent qu’il existe une plus faible cohésion au sein de leur famille. Les résultats indiquent que le phénomène de la délinquance doit être considéré dans une perspective d’ensemble. Ainsi, ces variables semblent avoir un effet sur l’adolescente et sur son adaptation. Par conséquent, lorsque l’adolescente manifeste une tendance dépressive et qu’elle vit dans un milieu familial où l’attachement parental et le fonctionnement familial sont défaillants, ces circonstances de vie constituent des facteurs de risque face à la délinquance. » (p. ii)