Intentions : « Nous allons démontrer que, dans les conditions démographiques que connaîtront probablement les pays industrialisés d’ici cinquante ans, les adultes plus féconds ’subventionneront’ en quelque sorte les adultes moins féconds. » (p. 1054)
Questions/Hypothèses : « Quel prix la société doit-elle payer pour la production et la formation des enfants? Plus particulièrement, comment estimer la compensation financière qui pourrait être accordée aux parents qui fabriquent ce produit, en ne s’appuyant que sur les avantages financiers que procurent aux inféconds et aux sous-féconds, ceux qui ont plus d’enfants que les autres? » (p. 1053)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Modèles de populations stables
Type de traitement de données : Analyse statistique
3. Résumé
« Entre membres d’une génération plus et moins féconds, des transferts financiers se font indirectement, par le truchement des impôts et de certains services publics liés à l’âge : enseignement, santé et pensions en particulier. Les moins féconds ’subventionnent’ les plus féconds en contribuant aux coûts de l’enseignement; en revanche, les plus féconds fournissent les futurs contribuables qui alimenteront les budgets de la santé et des systèmes de pensions fondés sur le principe de répartition. La composition par âge joue ici un rôle primordial dont l’auteur estime l’effet à l’aide de modèles de populations stables. Lorsqu’elles sont relativement vieilles, les transferts nets se font en faveur des hypoféconds et sont substantiels, surtout pour ceux et celles dont les descendances s’éloignent de la moyenne. Si des compensations financières, sous forme d’allocations familiales par exemple, étaient établies en fonction des ’cadeaux’ que font les plus féconds aux autres, elles seraient du même ordre de grandeur que les avantages financiers que dispensent déjà des pays comme la France, mais les différences seraient plus marquées suivant la taille des familles. » (p. 1077)