Diagnostic prénatal et représentation du handicap chez les médecins en France et au Québec

Diagnostic prénatal et représentation du handicap chez les médecins en France et au Québec

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Référence bibliographique [7935]

Kremp, Odile, Bouchard, Louise, Renaud, Marc, Trugeon, Alain, Christian, Lahoute et Risbourg, Bernard. 1995. «Diagnostic prénatal et représentation du handicap chez les médecins en France et au Québec ». Archives of Public Health, no 53, p. 419-441.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Comparer, selon plusieurs perspectives, des médecins français à des médecins québécois dans le diagnostic prénatal.
Questions/Hypothèses :
« Comment se situent les médecins dans ces nouvelles perspectives, qu’ils soient acteurs ou demandeurs de DPN, en fonction de leurs connaissances, des techniques, de situations particulières (pronostic vital à court ou long terme, importance du handicap prévisible... )? Quelle est l’influence sur leur représentation du handicap de différentes variables : spécialité, pays d’exercice, variables psychosociales, culturelles et organisationnelles? » (p. 421)

2. Méthode



Échantillon/Matériau :
« L’enquête a finalement porté sur un échantillon de 1 193 médecins québécois (998 francophones et 195 anglophones) et de 1 473 médecins français. » (p. 422)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Pour explorer leurs attitudes face au diagnostic prénatal, nous avons réalisé une enquête en 1990 par questionnaire postal auprès de 2 700 médecins concernés (médecins généralistes, gynécologues obstétriciens, pédiatres, radiologues) dans le Nord de la France et au Québec. Le taux de réponse a été de 60 %. La possibilité de diagnostiquer des maladies in utero et d’empêcher de naître les foetus qui en sont atteints oblige à définir mieux les notions de handicap et de compatibilité avec la vie. L’utilisation de la classification de Wood pour décrire les différentes anomalies accessibles au diagnostic prénatal nous permet, de discuter pourquoi le seuil de tolérance des handicaps est différent pour les médecins, les familles, la société, fonction du vécu individuel et collectif. En dehors du contexte socioculturel, l’acceptation du handicap par les médecins dépend surtout de leur spécialité, qui conditionne la connaissance qu’ils en ont, et leur perception de la gravité. Il existe une forte corrélation entre la perception de la gravité et l’acceptation de l’interruption de [sic] médicale de grossesse en fonction de la spécialité (r= 0,77, P = 0,02) : les radiologues sont ceux qui trouvent toutes les maladies plus graves et sont les plus acceptants de l’interruption de grossesse, s’opposant complètement aux pédiatres; les médecins généralistes et les gynécologues obstétriciens ont une position intermédiaire. Le handicap ne peut être réduit à la déficience dont on sait faire le diagnostic, et la réalisation du diagnostic prénatal demande donc une collaboration pluridisciplinaire. » (pp. 438-439)