|
Référence bibliographique [7927]
Lancup, Solange. 1995. «Résultats d’une expérience de groupe faite auprès d’enfants témoins de violence conjugale et/ou victimes de violence». Dans Liens entre la violence physique, psychologique et sexuelle faite aux enfants et aux femmes , sous la dir. de Geneviève Marin, Clément, Michèle et Fortin, Christiane, p. 17-25. Coll. «Collection Réflexions, no.3». Actes du séminaire sur les liens entre la violence physique, psychologique et sexuelle faite aux enfants et aux femmes, tenu à Drumondville le 11 novembre 1994. Montréal: Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
Le texte vise à présenter un résumé des expériences de groupe faites auprès de jeunes enfants témoins de violence conjugale et/ou victimes de violence.
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Cinq groupes étape I et un groupe étape II. Les groupes étaient composés d’enfants âgés de 4 1/2 à 6 ans et de 5 1/2 à 7 ans. La plupart vivaient dans une famille monoparentale. Les rencontres duraient 12 semaines à raison d’une rencontre hebdomadaire de deux heures.
Instruments :
- Rencontres de groupes avec jeux symboliques;
- Observations cliniques.
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
Le texte fait état de rencontres de groupe auprès d’enfants témoins ou victimes de violence conjugale. Les objectifs poursuivis par les intervenants étaient de favoriser le développement d’une relation de confiance avec l’adulte; permettre une valorisation des enfants à travers l’expression de leurs capacités et ainsi augmenter l’estime de soi; développer des habiletés sociales face aux pairs en aidant les enfants à entrer en relation d’une façon adéquate, sans agresser ou se mettre en retrait; favoriser l’expression du vécu de violence; favoriser l’expression des émotions et les valider et stimuler le développement de la créativité et de la notion de plaisir. L’approche utilisée consistait en celle du jeu symbolique qui permet à l’enfant de compenser le réel et, au besoin, de le transformer complètement. À cette fin, les animateurs ont utilisé des marionnettes, la plasticine, les contes d’enfants, le dessin, les maisons de poupées. Par le biais de cette démarche, les enfants peuvent récupérer leur statut d’enfant. Ils apprennent qu’ils n’ont pas à choisir entre leurs deux parents et qu’ils ont le droit de les aimer tous les deux et qu’il y a maintenant des situations qu’ils peuvent, et surtout, ont le droit de ne plus accepter. Par ailleurs, le fait d’être en groupe permet l’identification aux autres. Les enfants voient, à travers les autres, les limites permises et les expérimentent à leur tour. Ils prennent quelque chose de l’autre pour se construire. Leur situation de vie leur paraît moins dramatique car plusieurs ont vécu des situations similaires et apprennent de nouvelles méthodes d’interaction.