Les jeunes d’origine immigrée : Rapports familiaux et les transitions de vie - Le cas des jeunes chiliens, grecs, portugais, salvadoriens et vietnamiens

Les jeunes d’origine immigrée : Rapports familiaux et les transitions de vie - Le cas des jeunes chiliens, grecs, portugais, salvadoriens et vietnamiens

Les jeunes d’origine immigrée : Rapports familiaux et les transitions de vie - Le cas des jeunes chiliens, grecs, portugais, salvadoriens et vietnamiens

Les jeunes d’origine immigrée : Rapports familiaux et les transitions de vie - Le cas des jeunes chiliens, grecs, portugais, salvadoriens et vietnamienss

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Référence bibliographique [7875]

Meintel, Deirdre et Le Gall, Josiane. 1995. Les jeunes d’origine immigrée : Rapports familiaux et les transitions de vie - Le cas des jeunes chiliens, grecs, portugais, salvadoriens et vietnamiens. Coll. «Collection Études et Recherche, no.10». Montréal: Gouvernement du Québec, ministère des Affaires Internationales de l’Immigration et des Communautés Culturelles, Université de Montréal, Groupe de recherche Ethnicité et Société.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« L’investigation a été centrée sur certains thèmes pertinents quant à l’insertion des jeunes dans la société québécoise: entrée sur le marché du travail, études post-secondaires, départ du foyer parental, fréquentation et mariage. En plus d’examiner la forme que prennent ces transitions chez les jeunes de chaque groupe, nous voulions comprendre dans quelles mesure ces changements concernent la famille aussi bien que l’individu. »

Questions/Hypothèses :
- S’agit-il de questions qui ne concernent que le jeune lui-même, ou au contraire d’enjeux familiaux au sein desquels ce dernier doit agir?
- Quelle est l’influence ou l’ingérence du milieu familial par rapport aux choix et aux décisions qui vont structurer à long terme le cadre de vie de la jeune personne?
- Peut-on cerner des modèles qui distinguent les divers groupes culturels les uns des autres, qui seraient communs aux groupes immigrants ou bien qui se retrouvent dans tous les groupes?

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Au total, 90 jeunes ont été interviewés, 45 de chaque sexe, ainsi que 20 parents immigrés, 5 de chaque groupe d’origine. L’échantillon comprend 20 personnes d’origine portugaise, 20 d’origine grecque, 20 d’origine latino-américaine, 10 d’origine vietnamienne ainsi que 20 d’origine québécoise francophone. Les jeunes ont entre 18 et 25 ans. « Presque tous les interviewés portugais et la majorité des jeunes grecs disent parler 3 langues : le français, l’anglais et la langue maternelle apprise des parents. Pourtant, ils sont beaucoup plus à l’aise en anglais et leur connaissance du français est souvent rudimentaire. Les jeunes salvadoriens ignorent l’anglais mais ont appris le français depuis leur arrivée. Ceux qui sont venus du Chili et du Vietnam ont tout d’abord appris le français, puis ensuite l’anglais. » « Chez les jeunes nés au Chili et au Vietnam en général, leurs parents sont nettement plus scolarisés et plus urbanisés que ceux des autres jeunes. Dans l’ensemble, on peut dire que leurs parents appartiennent à la classe moyenne et exercent des occupations de col blanc, tandis que les parents grecs, portugais et salvadoriens sont généralement de la classe ouvrière ou paysanne, font du travail manuel ou encore, gèrent de petites entreprises commerciales. » « La majorité des jeunes issus des groupes grec, portugais et chilien, ainsi que tous les jeunes vietnamiens, poursuivent des études post-secondaires. La grande majorité des jeunes nés au Chili et au Vietnam s’oriente vers les études universitaires ou les a déjà commencées. Par contre, la majorité de leurs homologues grecs et portugais mettra fin à ses études après le niveau collégial, sinon avant. Quant aux Salvadoriens, ils étudient encore au secondaire ou au cégep, sauf pour certains jeunes hommes qui sont déjà sur le marché du travail et n’envisagent pas un retour prochain à l’école. Quant aux jeunes francophones québécois, la plupart ont arrêté les études après le secondaire ou tout au plus le niveau collégial. »

Instruments :
- Observation participante dans divers milieux immigrés touchés par l’investigation;
- Interview dans la langue du sujet;
- Entretien avec les parents.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Dans ce document les auteures ont tout d’abord « [...] exploré comment les jeunes de diverses origines culturelles vivent certaines transitions affectant le cours de leur vie et, en même temps, leur intégration à long terme dans la société québécoise. Ces transitions incluent : l’entrée au marché du travail ou à la formation post-secondaire, le départ du foyer parental et l’établissement d’un nouveau ménage (fréquentation, cohabitation et mariage.) ». Dans chacun de ces cas, les auteures ont « [...] remarqué l’existence d’une diversité considérable entre les groupes quant aux démarches des jeunes et les normes qui les entourent. À plusieurs égards cependant, on ne peut parler d’une quasi unanimité sur certains points : la valorisation des études, le désir de vivre en couple (cohabitation, mariage), l’insistance sur le droit de choisir soi-même son conjoint ». Dans un second temps, les auteures décrivent les modèles de communications et de résolutions de conflits qui caractérisent les rapports dans les familles touchées par l’enquête, réservant pour le chapitre suivant une discussion des valeurs-clefs qui se discernent à travers le discours de nos répondants au sujet des rapports familiaux.