Intentions « Cet article discute, sous l’angle du don, d’une institution de filiation étroitement contrôlée par l’État, l’adoption légale, et propose quelques pistes pour interpréter le développement de pratiques adoptives extra-familiales qui, progressivement, déconstruisent la norme de permanence des liens de parenté biologique. L’adoption sera considérée en regard de données de recherche recueillies au Québec au cours des années 1990. » (p. 157)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Les données utilisées sont tirées de recherches de l’auteure portant sur l’adoption et les redéfinitions de l’enfant, sur la famille et la parenté (Ouellette et Séguin, 1994) et de données documentaires diverses.
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
« Cet article propose une interprétation de la part du don dans l’adoption extra-familiale, au Québec dans les années 1990. Il analyse les valeurs et les représentations qui convergent pour exclure la notion de don d’enfant des pratiques légitimes. L’adoption tend ainsi à devenir une circulation de statuts parentaux et non d’enfants. Le système étatique qui l’encadre s’appuie sur une vision individualiste et instrumentale des liens de parenté. Les dimensions interreliées du modèle généalogique traditionnel sont alors envisagées sur des plans distincts, dissociés. » (p. 174)