Le recours à la Chambre de la jeunesse. L’expérience des parents

Le recours à la Chambre de la jeunesse. L’expérience des parents

Le recours à la Chambre de la jeunesse. L’expérience des parents

Le recours à la Chambre de la jeunesse. L’expérience des parentss

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Référence bibliographique [7775]

Beaudoin, Suzanne, Carrier, Gaby et Lépine, Rachel. 1996. «Le recours à la Chambre de la jeunesse. L’expérience des parents». Dans Comprendre la famille , sous la dir. de Jacques Alary et Éthier, Louise S., p. 281-296. Actes du 3e symposium québécois de recherche sur la famille tenu à l’Universié du Québec à Trois-Rivières en octobre 1995. Sainte-Foy, Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Le texte vise rendre compte du discours de parents qui ont été impliqués dans un processus judiciaire pour une situation de protection de leur enfant.

Questions/Hypothèses :
Quel rôle les parents jouent-ils dans la prise de décision? Comment perçoivent-ils leur implication dans cette démarche de judiciarisation?

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Une première analyse portait sur 170 situations d’enfants qui ont fait l’objet d’une démarche en judiciarisation. Finalement, l’échantillon final se compose de 45 parents. Vingt-neuf mères (64,4%), quinze pères (33,4%) et une tante ont été interrogés. L’âge moyen des pères était de 40,6 ans et celui des mères de 36,1 ans.

Instruments :
Entretiens téléphoniques

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats présentés font référence à une recherche qui s’intitule : « La judiciarisation à la protection de la jeunesse ». « Les auteurs introduisent leur sujet en démontrant que le recours au domaine judiciaire pour régler quantité de problèmes et de différends reliés à la gestion de la vie quotidienne s’est grandement accru. » (p. 281) En ce qui a trait à la protection de la jeunesse, les auteurs observent le même phénomène. Par ailleurs, le texte a pour but de recueillir les perceptions et représentations d’un groupe de parents sur les motifs de judiciarisation, sur leur implication dans la prise de décision et l’élaboration de la requête ainsi que sur leur expérience au tribunal. En rapport à ces orientations, les parents semblent définitivement moins bien placés que d’autres dans le processus clinique pour participer ou réagir à la décision d’engager une démarche judiciaire, surtout dans les cas où les mesures d’urgence sont appliquées. D’autres semblent contraints de s’inscrire dans un régime judiciaire même s’ils désirent poursuivre sous mesures volontaires et ne croient pas que la judiciarisation va changer quelque chose. D’autres enfin se présentent à la Direction de la protection de la jeunesse pour recevoir de l’aide et se trouvent pris dans un engrenage dont ils ne soupçonnent pas l’ampleur. (p. 295) Ces entrevues font ressortir l’importance que les parents soient informés et écoutés dans le processus clinique puisque la Chambre de la jeunesse ne semble pas pour eux un lieu d’expression.