L’étrange modernité de la famille québécoise

L’étrange modernité de la famille québécoise

L’étrange modernité de la famille québécoise

L’étrange modernité de la famille québécoises

| Ajouter

Référence bibliographique [7669]

Godbout, Jacques T., Charbonneau, Johanne et Lemieux, Vincent. 1996. «L’étrange modernité de la famille québécoise». Dans Les frontières de l’identité : Modernité et postmodernisme au Québec , Sociétés et mutations, sous la dir. de Mikhaël Elbaz, Fortin, Andrée et Laforest, Guy, p. 82-104. Sainte-Foy (Québec) / Paris: Les presses de l’Université Laval / L’Harmattan.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Selon quels critères peut-on mesurer la modernité de la famille québécoise? En sociologie, la façon classique d’aborder la modernisation du Québec est de l’insérer dans le modèle bipolaire (à caractère évolutionniste) du passage de la tradition à la modernité. À la suite notamment de Polanyi (1944), nous tenterons plutôt de voir la modernisation comme une tension entre deux mouvements présents dans la société, tension que différents auteurs et modèles peuvent nous aider à appliquer à la famille. » (p. 83)

2. Méthode



Échantillon/Matériau :
« Afin de comprendre cette dynamique, nous présenterons successivement les faces modernes et non modernes des réseaux de parenté telles qu’elles ressortent d’une enquête qui nous a permis, en 1992, de pénétrer dans sept réseaux familiaux de Montréal et de Québec, avec le concours de douze hommes et de vingt-neuf femmes. Quatre à neuf membres de chaque réseau ont ainsi été rencontrés. » (p. 84)

Instruments :
Guide d’entretien semi-diretif
Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« À l’instar des autres institutions, la famille québécoise s’est modernisée. Est-ce à dire qu’elle est passée de l’obligation contraignante au rapport contractuel marchand libre et, dans ce cas, de quelle liberté et de quelle contrainte s’agit-il? Que signifie, aujourd’hui, le fait d’être membre d’un réseau familial : reste-t-il quelque chose de l’appartenance familiale après le passage de la modernité, et le Québécois moderne a-t-il encore une famille, ou faut-il dire plutôt que, au sein de réseaux multiples et variés dont la famille et la parenté font partie, il pratique l’échange de services sur le mode utilitaire, choisissant librement et rationnellement selon ses préférences, comme le lui enseigne le modèle économique?
Ces questions sont abordées ici à partir d’une réflexion alimentée par les résultats d’une enquête centrée sur la circulation du don au sein des réseaux, au cours de laquelle une quarantaine de personnes appartenant à sept réseaux familiaux ont été rencontrées à Montréal et à Québec. » (p. 82)