1. Objectifs

Intentions :
« Mieux connaître la réalité de l’adoption internationale et constituer une base minimale de référence pour l’interprétation de données se rapportant à des sous-groupes d’adoptés ou d’adoptants. » (p. 1) D’autre part favoriser une meilleur évaluation de l’utilité de la banque de données du SAI pour fins d’analyse statistique.

Questions/Hypothèses :
Quelles sont les caractéristiques principales de ces Québécois qui, actuellement, choisissent de constituer ou d’agrandir leur famille par l’adoption internationale? Quel âge ont les enfants qu’ils adoptent? De quels pays viennent-ils?

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Au total, 3590 dossiers d’enfants ont été retenus, qui correspondaient à 3263 dossiers de requérants. Ces dossiers proviennent de la Banque informatisée de suivi des dossiers d’adoption qu’administre le secrétariat à l’adoption internationale (SAI).

Type de traitement de données :
Analyse statistique

3. Résumé

En 1990 au Québec est entrée en vigueur la Loi sur l’adoption internationale. Cette loi a permis d’assouplir les procédures et réduire les délais d’attente. Or celle-ci fût suivie d’une augmentation substantielle d’adoption d’enfants nés à l’étranger. Cette étude se penche sur le profil des adoptants québécois domiciliés à l’étranger et de leurs enfants. La période considérée s’étend sur 5 ans, de 1990 à 1994. Le traitement des données issues de la banque de données du SAI a permi de confirmer certaines hypothèses. Ces enfants adoptés sont majoritairement très jeunes, souvent de moins d’un an, sont adoptés par des couples sans enfant et viennent surtout de République populaire de Chine, puis d’Haïti. En outre cette étude soulève d’autres points importants. « Elle nous informe sur l’importance variable de certains pays d’origine, d’une année à l’autre, et sur la dispersion géographique des familles adoptives québécoises. Elle permet de mieux connaître les caractéristiques des parents adoptifs dont l’éventail des âges est très large, même si la majorité ont entre trente et quarante ans, et qui ne correspondent pas toujours à l’image traditionnelle du couple stable cherchant à résoudre un problème d’infertilité. Elle permet de comprendre que, derrière les compilations annuelles d’entrées d’enfants au Québec, il y a des projets de nature très différentes: si la plupart concernent l’accueil d’un nouveau-né et ne se renouvelleront pas, d’autres ont trait à des enfants plus grands, parfois à plusieurs enfants et, dans certains cas, il s’agit d’un deuxième, d’un troisième et même d’un quatrième projet d’adoption en l’espace de moins de cinq ans. » (pp. 42-43)