1. Objectifs

Questions/Hypothèses :
- « La socialisation varie selon le sexe du jeune, la composition parentale de son foyer et son quartier;
- L’échange dans les réseaux personnels varie selon la composition du réseau personnel du jeune et du type de sociabilité qu’il pratique;
- La socialisation à l’échange est différente selon le contexte des échanges (vie quotidienne parascolaire, domestique et fêtes) dont les normes en nuancent les règles. » (p. 22)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Les trois écoles primaires participantes sont situées dans deux quartiers de la communauté urbaine de Québec : deux à Saint-Sauveur et une à Sainte-Foy. [...] Les taux de réponse positive a été plus élevé à Sainte-Foy qu’à Saint-Sauveur. Ainsi à Sainte-Foy, 21 jeunes des deux classes de sixième, sur un total de 51 élèves inscrits, ont rapporté la lettre avec une réponse positive. À Saint-Sauveur, 28 jeunes (36%) des deux classes de sixième année et d’une classe de sixième et cinquième (deux filles de cinquième font partie de l’échantillon et font baisser l’âge du groupe). » (p. 26)

Instruments :
- Entrevue semi-dirigée;
- Observation participante;
- Observation d’immersion dans les milieux, pendant l’été;
- Observation d’un groupe de jeunes pendant des activités parascolaires.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« De façon globale, le rapport décrit la sociabilité des jeunes à partir de cinq modèles de développement des relations avec les pairs, ces modèles sont le résultat des données empiriques et ordonnent plusieurs sujets traités. Il décrit également les divers réseaux afin de comprendre comment le jeune se lie à autrui. Ces liens d’attachement constituent le contexte où se réalise l’apprentissage des règles de l’échange accompagné des normes de bienséance. Le premier chapitre présente, de façon succinte la problématique, les notions de socialisation, de sociabilité, de réseau et la théorie ou l’économie de l’échange. On y retrouve également la population à l’étude, les deux quartiers choisis ainsi que la méthodologie. Le second chapitre illustre la sociabilité des jeunes à partir de leurs activités et de l’apprentissage des normes de bonne conduite, apprentissage important pour se faire des amis. [...] Le chapitre III décrit les caractéristiques des réseaux constitués par des jeunes du même groupe d’âge et par des adultes, c’est-à-dire : les réseaux personnels. Il décrit également l’expérience de l’autonomie en réseaux de pairs, le sentiment de protection, les contraintes du réseau et l’influence des modèles parentaux. [...] Le chapitre IV aborde plus en détail certains aspects de la sociabilité tels l’amitié, la transformation des liens par la naissance de l’intérêt des filles pour les garçons ou lors d’activités sportives des garçons, en bref, ce chapitre traite de la classification des liens développés par un jeune dans son entourage. Le dernier chapitre développe l’ethnographie du don et de l’échange qui assurent la circulation des biens et des messages. Il traite également de la dépendance des jeunes envers les parents, les adultes et les services. Ce chapitre se termine sur l’économie symbolique : les cadeaux à l’occasion de la fête d’anniversaire, le partage à Noël et les bonbons à l’Halloween. On aborde aussi l’apprentissage des normes selon un ordre symbolique. » (p. 3)