Le jumelage des recensements aux mariages du fichier BALSAC : présentation de l’approche et étude exploratoire des enfants de couples mixtes à la fin du XIXe siècle

Le jumelage des recensements aux mariages du fichier BALSAC : présentation de l’approche et étude exploratoire des enfants de couples mixtes à la fin du XIXe siècle

Le jumelage des recensements aux mariages du fichier BALSAC : présentation de l’approche et étude exploratoire des enfants de couples mixtes à la fin du XIXe siècle

Le jumelage des recensements aux mariages du fichier BALSAC : présentation de l’approche et étude exploratoire des enfants de couples mixtes à la fin du XIXe siècles

| Ajouter

Référence bibliographique [747]

Gauvreau, Danielle, Thornton, Patricia et Vézina, Hélène. 2010. «Le jumelage des recensements aux mariages du fichier BALSAC : présentation de l’approche et étude exploratoire des enfants de couples mixtes à la fin du XIXe siècle ». Cahiers québécois de démographie, vol. 39, no 2, p. 357-381.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette étude s’appuie sur une approche méthodologique novatrice dont l’évaluation constitue le premier objectif de ce texte. […] Les résultats préliminaires de l’application de cette méthode sont utilisés ici pour explorer les trajectoires des enfants de couples culturellement exogames en les comparant à ceux de couples endogames.» (p. 357)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les auteures utilisent des sources premières, particulièrement «[…] les données nominatives de recensement [et les] données du fichier de population BALSAC. Ce fichier contient les informations tirées des actes de mariage de l’ensemble du Québec et des liens généalogiques.» (p. 358) Les auteures ont ciblé deux régions du Québec pour cette étude: «[…] la ville de Québec en 1871 et la Gaspésie en 1881 […].» (p. 359)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


Selon les auteures, «[l]e niveau d’endogamie paraît cependant un peu plus élevé qu’on s’y attendrait pour des communautés relativement petites, peut-être parce que ces communautés étaient reconnues comme distinctes et qu’elles ont pu développer leurs propres institutions, par exemple leurs paroisses et leurs associations. Quoi qu’il en soit, les groupes minoritaires n’ont souvent d’autre choix que de franchir la barrière de l’origine ethnique, de la langue, ou même de la religion, cela en dépit de l’insistance des autorités religieuses, surtout catholiques. Il a été possible de vérifier l’existence d’un certain pouvoir d’attraction de la religion catholique face aux protestants, visible d’une part dans la religion déclarée des enfants de couples catholiques-protestants et d’autre part dans la confession du mariage d’un nombre élevé d’enfants de ces couples. […] Des différences très nettes apparaissent entre la Gaspésie et la ville de Québec. Québec amorce en 1871 une période économique difficile qui entraînera un exode de sa population, exode plus marqué chez les anglophones. Moins de couples ont ainsi pu être jumelés et ceux qui l’ont été ont moins d’enfants mariés repérables dans le fichier BALSAC. En Gaspésie, la situation des communautés culturelles paraît plus stable, particulièrement dans le cas des protestants, qui semblent davantage en mesure de se maintenir […]. En Gaspésie, les enfants de couples catholiques endogames, malgré leur supériorité numérique, sont même davantage susceptibles de quitter la région. Cela pourrait être lié au fait qu’à l’extérieur de la région, les communautés sont principalement francophones et catholiques, ce qui laisse peu de débouchés aux membres de minorités désireux de partir.» (p. 378-379)