Écologie du jeune suicidaire privé d’attention parentale

Écologie du jeune suicidaire privé d’attention parentale

Écologie du jeune suicidaire privé d’attention parentale

Écologie du jeune suicidaire privé d’attention parentales

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Référence bibliographique [7465]

Tousignant, Michel, Hamel, Sylvie et Bastien, Marie-France. 1996. «Écologie du jeune suicidaire privé d’attention parentale». Dans Comprendre la famille , sous la dir. de Jacques Alary et Éthier, Louise, S., p. 221-229. Actes du 3e symposium québécois de recherche sur la famille tenu à l’Universié du Québec à Trois-Rivières en octobre 1995. Sainte-Foy, Québec: Presse de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Évaluer la contribution de la séparation parentale et des changements de la structure familiale par rapport aux tendances suicidaires de jeunes Montréalais vivant un manque d’attention parentale. Présenter les résultats d’une analyse complémentaire sur les formules de garde.

2.Méthode

Échantillon/Matériau :
Deux échantillons : 1) 150 adolescents de 14 à 17 ans: 78 suicidaires et 72 non-sucidaires, les deux groupes vivant un manque d’attention parentale. Ces jeunes ont été sélectionnés dans six écoles de la région de Montréal. Ils étaient en sec.3,4,5. Le deuxième échantillon : 145 jeunes de 18 à 24 ans: 43 suicidaires et 48 non-sucidaires vivant un manque d’attention parentale et 54 non-suicidaires sans privation d’attention parentale.

Instruments :
- Le Parental Bonding Instrument de Parker qui sert à mesurer la carence d’attention parentale.
- Les critères d’opérationnalisation strictes des travaux d’Adam sur la détermination du statut suicidaire.

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


Les auteurs cherchent «à évaluer la contribution de la séparation parentale et des changements de la structure familiale aux tendances suicidaires de jeunes Montréalais vivant un manque d’attention parentale. Les résultats présentés éclairent ces questions et convergent pour illustrer qu’une relation parent (s) - enfant de mauvaise qualité rend les jeunes plus vulnérables vis-à-vis des conduites suicidaires. » (p. 221) En ce qui concerne les impacts de la séparation, il ressort qu’elle peut avoir des conséquences positives sur le développement des enfants. Cette séparation peut avoir mis fin à plusieurs situations favorisant la détresse psychologique des enfants (négligence, violence, absence). Les suicidaires auraient moins souvent fait l’expérience de la séparation que les non-suicidaire. En rapport avec les changements de la structure familiale, il semble qu’en plus de la fréquence des changements qui contribue aux comportements suicidaires, il y a aussi leur chronologie et leur densité, c’est-à-dire leur succession rapide dans le temps. Par ailleurs, les auteurs font remarquer que la recomposition précipitée du milieu familial augmenterait le risque de voir ses enfants développer des idéations suicidaires. En terminant, les auteurs estiment qu’il est peut-être préférable de briser une relation de mauvaise qualité avec un parent pour pouvoir s’engager pleinement dans une relation avec une nouvelle figure parentale. Cette conclusion s’appuie sur le fait que chez les non-suicidaires la coupure avec la parent non-gardien semble plus radicale que chez les suicidaires.