Les violence conjugales et familiales dans la presse écrite québécoise : un processus de construction médiatique

Les violence conjugales et familiales dans la presse écrite québécoise : un processus de construction médiatique

Les violence conjugales et familiales dans la presse écrite québécoise : un processus de construction médiatique

Les violence conjugales et familiales dans la presse écrite québécoise : un processus de construction médiatiques

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Référence bibliographique [7463]

Tremblay, Daniel. 1996. Les violence conjugales et familiales dans la presse écrite québécoise : un processus de construction médiatique. Hull, Québec: Université du Québec à Hull.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« La présente recherche porte plutôt sur le processus de construction symbolique qu’effectuent les médias lorsqu’ils informent ou du moins prétendent informer le public sur le thème des violences conjugale et familiale. » (p. 12)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
- « Le corpus regroupe plus de 1700 unités rédactionnelles, ces dernières pouvant cependant être de longueur et de forme variables. Dans ce corpus, une unité rédactionnelle peut en effet emprunter quatre formes distinctes: - elle peut se limiter à un simple titre, généralement avec renvoi à un texte situé ailleurs dans le même numéro (moins de 6 % des unités sont de ce type que l’on peut qualifier selon le cas, d’appels ou de rappels); - elle peut être aussi constituée d’un titre accompagné d’un texte incomplet (deux cas de figure sont possibles: selui de l’morce et celui de la suite), le reste se trouvant sur une autre page du même numéro (près de 7 % du corpus est formé, en proportions égales, d’amorces et de suite); - elle peut enfin prendre la forme d’un titre suivi d’un texte complet, soit d’un article au sens traditionnel du terme (près de 88% du corpus se compose d’unités de ce genre). » (p. 59)
- Quotidiens (presse écrite) : La Presse, Le Journal de Montréal, The Gazette, Le Journal de Québec, Le Soleil.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Sans qu’il soit nécessaire d’évoquer les intérêts (pourtant bien réels) professionnels ou économiques des artisans et des propriétaires des médias d’information, sans non plus porter de jugement global sur la qualité de l’information médiatique, on peut difficilement ne voir dans cette dernière qu’un reflet des faits et événements qui se produisent quotidiennement. C’est par nécessité et, règle générale, de façon parfaitement légitime que les médias procèdent à ce que l’on peut, d’une certaine manière, appeler la construction sociale de la réalité (Berger et Luckmann, 1986). En définitive, personne ne profiterait vraiment d’une information qui se concevrait comme le reflet neutre et exhaustif de ce qui se produit dans le monde. Les médias ont donc pour mandat implicite de produire sur ce dernier discours qui puisse être jugé à la fois utile, significatif et original par rapport à ceux que tiennent, chacune à sa façon, les autres institutions sociales. Le discours médiatique contribue de la sorte, en complémentarité et parfois en concurrence avec les discours juridique, religieux, scientifique ou politique (etc.) à tracer, à définir et éventuellement légitimer les cadres physique, organisationnel et symbolique dans lesquels évoluent les acteurs sociaux. L’enjeu, en ce qui concerne plus spécifiquement le discours médiatique, est de déterminer ce que ce dernier apporte effectivement -et pourrait ou devrait apporter- d’original, de significatif et de pertinent à la vie collective. C’est sur cette base que sera analysé, dans le cadre de ce travail, le discours médiatique sur les violences conjugale et familiale. » (pp. 6-7)