Les Séparations de corps dans le district judiciaire de Montréal de 1900 à 1930

Les Séparations de corps dans le district judiciaire de Montréal de 1900 à 1930

Les Séparations de corps dans le district judiciaire de Montréal de 1900 à 1930

Les Séparations de corps dans le district judiciaire de Montréal de 1900 à 1930s

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Référence bibliographique [7393]

Cliche, Marie-Aimée. 1997. «Les Séparations de corps dans le district judiciaire de Montréal de 1900 à 1930 ». Revue canadienne Droit et Société / Canadian Journal of Law and Society, vol. 12, no 1, p. 71-100.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« [...] retracer l’évolution, au cours du premier tiers du XXe siècle, des normes de la vie conjugale du point de vue des époux, et la réaction des juges face à ces changements. La comparaison avec la situation observée au XIXe siècle permettra de faire ressortir les continuités et les ruptures, tandis que le rapprochement avec le Canada et les autres pays révélera si la façon de gérer la rupture du couple était vraiment différente au Québec. » (p. 75)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Le nombre très élevé de procès en séparation devant la Cour supérieure de Montréal au XXe siècle rend impossible une étude exhaustive de la documentation et nous a forcé à recourir à la méthode de l’échantillonnage. Nous avons d’abord dépouillé les registres des jugements de la Cour supérieure de Montréal pour les années 1900, 1905, 1910, 1915, 1920, 1925, et 1930 : Total de 1 504 séparations pour ces 7 années. Retenu 500 procès en prenant les 100 premiers pour les années 1900, 1905, 1910 à 1915, 1920, 1925 et 1930. Par ailleurs, les dossiers les plus étoffés se prêtent à l’analyse de cas. » (pp. 74-75)

Instruments :
Dossiers de procès

Type de traitement des données :
Analyse statistique, analyse de contenu

3. Résumé


« À l’époque où le divorce par voie judiciaire était impossible au Québec, les couples avaient recours à la séparation de corps. Ce genre de procès augmenta constamment entre 1900 et 1930. Un échantillon de 500 d’entre eux révèle que 83% des demandes de séparation étaient formulées par les épouses qui se plaignaient le plus souvent de mauvais traitements, tandis que les maris demandeurs accusaient habituellement leur femme d’adultère. La garde des enfants était généralement confiée à la mère. À partir de 1920 environ, les juges acceptent plus facilement d’accorder la séparation pour incompatibilité d’humeur ou absence d’affection, ce qui montre un changement dans les attentes relatives à la vie conjugale. » (p. 75)