Référence bibliographique [7385]
Coallier, Sylvie. 1997. «Étude exploratoire d’un programme d’intervention de soutien psychologique de groupe destiné aux familles de personnes ayant vécu un traumatisme cranio-cérébral». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de psychologie.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« La présente recherche a pour objectif principal d’explorer la portée de l’actualisation d’un programme d’intervention de soutien psychologique de groupe auprès de familles de PTCC, à l’étape du retour à la maison. » (p. 22)
Questions/Hypothèses :
« L’interrogation centrale est de savoir si le programme de soutien de groupe proposé est réalisable auprès de la clientèle cible. Demande-t-il certaines modifications et quelles sont-elles? Des interrogations se posent sur l’impact d’un tel programme sur des variables telles que la qualité de vie, les états d’humeur et les comportements inappropriés de la PTCC. Le programme a-t-il des changements sur le plan de leurs états d’humeur? Est-ce que des changements significatifs sont notés par les participants en ce qui a trait aux comportements inappropriés de la PTCC? Les interventions offertes aux familles sont-elles pertinentes sur des aspects tels que le contenu, les connaissances acquises et les réponses aux besoins? Finalement, les familles se sentent-elles plus efficaces quant à leurs interventions auprès de la PTCC? » (p. 22)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Le présent programme s’adresse à neuf familles de PTCC léger à sévère (externe), deux à quatorze mois, sauf un cas de trente-huit mois, suivant le retour à la maison. Les familles proviennent de deux établissements de réadaptation et de santé de la région de Montréal. Ces neuf familles composent deux groupes de six et dix participants (dont une PTCC). Ces individus sont conjoints, parents, enfants de PTCC et PTCC. L’échantillon de seize participants compte onze femmes et cinq hommes : sept travailleurs, quatre en arrêt de travail, trois étudiantes et deux ménagères. La moyenne d’âge pour les deux groupes est de 38,8 ans avec un écart type de 13,7. » (p. 26)
Instruments :
Questionnaire d’informations générales, Inventaire systémique de qualité de vie (ISQV), échelles d’humeur, échelle d’adaptation sociale selon les proches, grille des comportements, échelles d’évaluation de satisfaction du programme.
Type de traitement de données :
Analyse de contenu, analyse statistique
3. Résumé
« Le nombre de personnes ayant un traumatisme cranio-cérébral (TCC) s’est accru considérablement ces dernières années. Si les membres de la famille et les personnes significatives qui subissent l’impact du traumatisme sont considérés, le nombre de personnes touchées augmente de façon considérable. Les conséquences sont multiples pour la personne traumatisée cranio-cérébral (PTCC). Les sphères de la personnalité touchées sont les habiletés cognitives et intellectuelles, les émotions, l’humeur, les pensées, les comportements et les habiletés physiques et motrices. Les conséquences secondaires se perçoivent dans des changements psychosociaux qui ont des répercussions familiales, sociales et économiques. La qualité de vie, les états d’humeur se trouvent affectés par les perturbations comportementales de la PTCC et toute la situation vécue par la famille. Le soutien à la famille passe souvent en second plan bien que la recherche s’y intéresse de plus en plus ces dernières années. Les études soulignent l’importance du soutien à long terme aux familles des PTCC. Quelques programmes voient le jour mais sont très peu répertoriés dans les écrits. À ce jour, quelques groupes de soutien ont été expérimentés avec succès auprès d’autres clientèles (schizophrène, institutionnalisée, âgée et démente). Certains programmes, dont celui de Acorn (1993), servent de guide à l’implantation de groupes d’éducation et de soutien aux familles de PTCC. La présente recherche vise à explorer la portée du développement d’un programme d’intervention de soutien de groupe suivant le retour à la maison de la PTCC par la mise en application d’un projet pilote descriptif. L’influence de l’actualisation de ce type d’intervention est vérifié par l’étude de plusieurs variables telles que, la qualité de vie, les états d’humeur, les comportements sociaux, le fonctionnement général, les comportements inappropriés de la PTCC et le degré de satisfaction des familles face au programme. Les résultats de la présente recherche montrent aucun changement significatif sur les plans de la qualité de vie et les états d’humeur des participants. De plus, aucun changement n’est noté sur le plan des comportements sociaux, du fonctionnement général et des comportements inappropriés de la PTCC. L’échantillon restreint de neuf familles ainsi que le grand nombre d’instruments d’évaluation expliquent en grande partie ces résultats. Par contre, les familles sont très satisfaites des interventions. Elles notent un impact favorable sur elles, la PTCC, et leur famille. De plus, elles se sentent plus efficaces à intervenir auprès de la PTCC. le programme proposé est réalisable en y apportant certaines modifications. Les limites, les dimensions nouvelles ainsi que les avenues futures de la présente recherche sont discutées. » (résumé)