1. Objectifs

Intentions :
Réfléchir aux notions d’âges et de générations à partir de certains résultats de recherche-action régionale menée au Québec entre 1988 et 1995.

Questions/Hypothèses :
« Les liens et débats intergénérationnels revêtent depuis quelques années, au moins au Québec, une fonction fortement symbolique de reconstruction d’une représentation cohérente du temps, du passé et du présent pour anticiper l’avenir, sur l’horizon d’une crise de transmission. [...] Mais au-delà de ces grandes tendances socioculturelles et de ce travail collectif de reconstitution symbolique d’une continuité historique à travers la dimension générationnelle, est-il prévisible que les années à venir puissent à la fois voir se renforcer les liens ou s’intensifier les conflits entre les générations? » (pp. 188-189)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Gens des quatre générations des régions des Basses-Laurentides, et du nord de la ville de Montréal.

Instruments :
- 122 entretiens individuels;
- 39 entretiens de groupe;
- Observations participantes.

Type de traitement de données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Par sa situation dans le temps de la société québécoise-au tournant des années quatre-vingt-dix-, la recherche, sa diffusion et sa réception ont mis en lumière et en scène une convergence historique particulière de facteurs socio-économiques et culturels, où les rapports de générations constituent un repère de compréhension privilégié. Dans un premier temps, nous examinerons les jeux combinés de mémoire, de transmission et de différenciation, à travers lesquels se recomposent actuellement les rapports entre les générations. Et ce à travers les divers échanges familiaux, l’extension dans le temps des liens intergénérationnels, la révision de la phase du libéralisme culturel des années soixante, et les processus de restitution et de réception de nos résultats de recherche. Dans un second temps, nous explorerons quelques aspects des tensions et des solidarités entre générations, en mettant en lumière le problème que pose à la recherche la pluralité actuelle des interprétations. Le terme ’génération’ et ses diverses modalités, tel le ’conflit de générations’, sont devenus polysémiques. » (p. 184)