Espace urbain et articulation travail-famille : les stratégies spatiales des familles

Espace urbain et articulation travail-famille : les stratégies spatiales des familles

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Référence bibliographique [7141]

Brais, Nicole. 1998. «Espace urbain et articulation travail-famille : les stratégies spatiales des familles». Dans Comprendre la famille , sous la dir. de Louise S. Éthier et Alary, Jacques, p. 91-107. Actes du 4e symposium québécois de recherche sur la famille tenu à Montréal en mars 1998. Sainte-Foy, Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Avec un échantillon de cette taille, il ne s’agit pas de faire de généralisations, mais bien d’étudier finement toute la complexité des liens entre structures urbaines et vie quotidienne dans une diversité de cas. » (p. 97)

Questions/Hypothèses :
« Comment les femmes et les hommes d’aujourd’hui, et plus particulièrement les parents de jeunes enfants, vivent-ils cette tension entre les deux pôles de leur vie quotidienne, la vie au travail et la vie familiale et, dans une perspective plus spatiale, entre leur lieu de résidence, leur lieu de travail et la localisation des différents services auxquels ils ont recours? Le rapport à l’espace se vit-il sur un mode conscient et est-il l’objet d’une mobilisation particulière de la part des familles? Est-il l’objet d’une négociation au sein des ménages? » (p. 92)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Il s’agit d’entretiens semi-dirigés auprès de parents travailleurs ayant au moins deux enfants et vivant dans deux milieux urbains différents. Les femmes de ces ménages ont été rencontrées dans le cadre d’une enquête plus large menée par une équipe du Centre de recherche en aménagement et développpement (CRAD) et ont complété un questionnaire structuré sur leur organisation actuelle. Je les rencontre une deuxième fois pour explorer plus à fond les décisions prises au plan professionnel, familial et résidentiel. De plus, je rencontre subséquemment leur conjoint afin d’être en mesure de mieux saisir la dynamique intrafamiliale des stratégies spatiales. Vingt ménages ont été rencontrés pour un total d’une quarantaine d’entretiens. » (p. 97) « Le terrain d’enquête se divise en deux : Val-Bélair, une petite ville en banlieue de Québec et Limoilou, un quartier du centre de Québec. Ces deux milieux ont été choisis sur la base des considérations suivantes : ils se distinguent moins par les variables socio-économiques que par leur localisation à l’intérieur de l’agglomération de Québec et par leur infrastructure de services. » (p. 97)

Instruments :
Schéma d’entrevue

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Il sera question ici de quelques-uns des résultats préliminaires d’une thèse de doctorat dont l’objet central est la dimension géographique de l’articulation travail-famille. À première vue, il n’est peut-être pas évident de l’étudier dans cette perspective, mais l’étude de l’articulation ne peut être complète si on ne la contextualise pas, si on fait abstraction de l’espace physique dans lequel elle s’inscrit. La problématique de l’articulation travail-famille illustre bien toute la tension entre espace public et espace privé, entre espace social et espace géographique. Pour reprendre les mots de Jacqueline Coutras, elle remet en question la division fonctionnelle des villes qui n’aurait pas été possible sans son corollaire, c’est-à-dire la division sexuelle du travail, laquelle a longtemps opéré une nette distinction entre le travail de production réservé aux hommes et le travail de reproduction réservé aux femmes. Or ces frontières sont de plus en plus floues sous l’effet de l’intégration massive des femmes sur le marché du travail, qui induit leur mobilité croissante dans la ville. » (pp. 91-92)