Caractéristiques et efficacité des programmes de prévention des mauvais traitements envers les enfants comportant des visites à domicile : une recension des écrits

Caractéristiques et efficacité des programmes de prévention des mauvais traitements envers les enfants comportant des visites à domicile : une recension des écrits

Caractéristiques et efficacité des programmes de prévention des mauvais traitements envers les enfants comportant des visites à domicile : une recension des écrits

Caractéristiques et efficacité des programmes de prévention des mauvais traitements envers les enfants comportant des visites à domicile : une recension des écritss

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Référence bibliographique [7124]

Clément, Marie-Ève et Tourigny, Marc. 1998. «Caractéristiques et efficacité des programmes de prévention des mauvais traitements envers les enfants comportant des visites à domicile : une recension des écrits». Dans Comprendre la famille , sous la dir. de Louise S. Éthier et Alary, Jacques, p. 359-377. Actes du 4e symposium québécois de recherche sur la famille tenu à Montréal en mars 1998. Sainte-Foy, Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
La prévention de l’abus et de la négligence envers les enfants constitue une préoccupation de plus en plus importante en Amérique du nord. Cette préoccupation se traduit entre autres par le développement de nombreux programmes de prévention, dont les programmes de visites à domicile. Les objectifs de cette recension sont de décrire la nature de ces programmes de visites à domicile et leur efficacité.

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
La méthode porte essentiellement sur les critères de sélection conduisant aux choix des programmes retenus : 1) le programme comptait des objectifs visant les compétences parentales ou la relation mère-enfant; 2) le programme offrait comme principal service des visites à domicile; 3) le programme a été implanté dans un cadre préventif; 4) le programme a été implanté aux États-Unis ou au Canada; 5) le programme a fait l’objet d’une évaluation des effets à partir d’une méthode quantitative; 6) l’étude a été publiée entre 1980 et 1995. Au total, 27 études ayant un devis de recherche soit préexpérimental, quasi expérimental ou expérimental, et répondant aux critères de sélection ont été retenues. Vingt-quatre de ces études ont évalué des programmes implantés aux États-Unisont alors que trois études ont évalué des programmes implantés au Canada.

Instruments :
La sélection des études a d’abord été effectuées à l’aide de recensions d’écrits portant sur les programmes de prévention des mauvais traitements (Fink et McCloskey, 1990; Heinicke, Beckwith, et Thompson, 1988; Helfer, 1982; Roberts et Wasik,1990; Wekerle et Wolfe, 1993). Ensuite, une recherche à l’aide des banques de données Badaduq, Psychlit et Eric a été effectuée.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


Le texte avait pour objectif de recenser une série d’études ayant fait l’évaluation de programmes de visites à domicile visant la prévention des mauvais traitements envers les enfants. Cette recension révèle que, « Depuis 1980, des effets positifs et significatifs de l’intervention ont été documentés pour la majorité des programmes couverts par la présente étude. Les effets positif sont particulièrement apparents au regard des compétences et des caractéristiques parentales (attitudes éducatives des mères, estime de soi, dépression) et des caractéristiques familiales dont la relation parent-enfant. Concernant le soutien social et l’incidence des mauvais traitements, certaines recherches démontrent des effets positifs mais d’autres recherches évaluatives devront venir confirmer ces premiers résultats. Par contre, les effets des interventions sur les enfants sont plus mitigés, les études ont davantage tendance à démontrer que les visites à domicile ont peu d’effets sur les enfants. Enfin, les programmes caractérisés par des services débutant à la période prénatale, qui sont intensifs et de longue durée (3 mois) obtiennent des résultats plus positifs, et ce, spécialement auprès des mères primipares et des familles les plus à risque. Les résultats montrent toutefois que dans la moitié des études ayant évalué un programme de visite à domicile, les effets ne sont pas maintenus après la fin des interventions. Les auteurs suggèrent donc qu’on maintienne un certain suivi auprès des familles une fois le programme terminé. » (pp. 372-373)