1. Objectifs

Intentions :
« Étudier les liens entre, d’une part, les différentes dynamiques familiales (décrites ici par leur structure et leurs caractéristiques environnementales et de fonctionnement) et d’autre part, l’adaptation scolaire et sociale de l’enfant à la maison et à l’école. » (p. 269)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« L’école s’insère dans un milieu relativement aisé de l’Ile-de-Montréal. Elle reçoit près de 410 enfants dans les classes de maternelle à la 6e année. Dans chaque classe de la maternelle à la sixième année, (15 classes au total), sept enfants étaient sélectionnés aléatoirement pour participer à l’évaluation de l’impact du programme de compétence sociale. L’échantillon total initial comptait 128 enfants, dont 54,4% de garçons et 45,6% de filles. » (pp. 269-270)

Instruments :
Trois sources d’information ont été utilisées : les parents, les enseignantes et les pairs. Les parents ont complété un questionnaire d’information générale (revenus,occupation, situation de chômage, structure de la famille), un questionnaire de l’environnement familial (Moos et Moos, 1983) et un questionnaire d’évaluation du comportement de l’enfant par la mère (QECM), version parentale du QECP. L’enseignante a complété le questionnaire d’évaluation du comportement (Tremblay, R.E. et al., 1992) et le répertoire des habiletés à l’école (RHE-Rondeau, Bowen, Bélanger et Labonté, 1997). Enfin, les pairs ont complété une évaluation sociométrique sur la base de désignations (positives-négatives) et une évaluation fondée sur des énoncés comportementaux (Coie et Dodge, 1983; Vitaro, Tremblay. Gagnon,Piché et Royer, 1988). » (p. 270)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

Les résultats rappellent encore une fois que la situation socio-économique de la famille, de surcroît dans un milieu réputé aisé, affecte l’adaptation de la famille et de l’enfant à l’école. Plus particulièrement, le chômage est pressenti par les pères de famille comme un élément qui affecte le fonctionnement familial dans son organisation. Cette situation est également pressentie par l’enseignante et les pairs à l’école qui évaluent plus négativement les enfants provenant de familles touchées par le chômage. Les auteurs précisent aussi que les enfants qui sont évalués plus anxieux ne le seraient pas en raison de leur structure familiale particulière, mais en raison de caractéristiques intrinsèques de leur famille, comme son mode d’expression. De la même manière, la présence de graves conflits dans la famille peut constituer une explication plus viable des difficultés au regard de l’agressivité de l’enfant à l’école que l’unique structure familiale. Enfin, il appert que les familles qui vivent des changements majeurs (changement de structure) sont peut-être plus vulnérables que d’autres familles au regard de l’adaptation de l’enfant (maison-école), et davantage encore si ces changements s’accompagnent de conflits et d’une situation économique difficile.