1. Objectifs

Intentions :
« Notre principal but se limitera à comprendre comment les membres de l’élite vivaient l’intimité et la famille et non pas d’expliquer leurs comportements par rapport à ce qui existe dans notre époque prétendûment ’moderne’. » (p. 16)

Questions/Hypothèses :
- « La famille de l’élite canadienne au XVIIIe siècle est-elle aussi moderne que celle décrite par Louise Deschênes pour l’ensemble de la population montréalaise au XVIIe siècle? Y a-t-il une évolution entre le début et la fin de la période choisie? Peut-on relever des différences d’attitudes à l’intérieur même de l’élite, entre bourgeois et nobles par exemple? » (p. 16)
- « Comment choisit-on son conjoint ou sa conjointe dans l’élite? » (p. 18)
- « Les mariages sont-ils arrangés ou libres? » (p. 18)
- « [...] peut-on retrouver des traces d’amour parental ou n’est-on en présence que d’indifférence? et y a-t-il des principes qui président à l’éducation de la génération montante? » (p. 18)
- « Quels sentiments lient les adultes dans le cadre des relations familiales?quels liens entretient-on avec la famille éloignée? Y a-t-il, dans les lettres, des observations sur la famille et ce qu’on attend d’elle? » (p. 19)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
- « Dans la présente étude, c’est l’élite francophone installée sur le territoire de la Vallée du Saint-Laurent qui sera étudiée. » (p. 17)
- « Nous avons dépouillé dans la Collection Baby l’ensemble des lettres familiales pour le XVIIIe siècle, c’est-à-dire environ 1400 missives entre personnes ayant des liens familiaux, ou quelques fois des liens d’amitié ou d’affaires mais dont les lettres parlaient de la famille, pour les années 1700-1800. » (p. 54)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Ce livre sur la vie familiale dans l’élite candienne au XVIIe siècle, basé sur le dépouillement de la correspondance familiale contenue dans la Collection Baby, entend lever le voile sur les sentiments, les attitudes et les valeurs des membres de l’élite canadienne, à l’intérieur de la famille, pour la période précédant l’industrialisation. Comme nous ne croyons pas à un passage brusque ou soudain de la famille traditionnelle à la famille moderne, nous tenterons de découvrir plutôt quels aspects des familles élitaires étudiées peuvent se rattacher à la tradition et quels autres à la modernité. »