1. Objectifs

Intentions :
« L’objectif principal de ce travail est de comprendre les dispositifs endogènes et exogènes de prise en charge des orphelins au Burkina Faso et en particulier dans la région du Sud-ouest parmi les Lobi peuple bilinéaire pratiquant surtout le système matrilinéaire. La recherche vise principalement la société lobi/birifor [...]. Cependant, notre approche s’étend sur un groupe de référence, la société mossi qui pratique le système patrilinéaire, et ce pour se faire une idée des parallèles entre les deux systèmes lignagers. » (p. 38)

Questions/Hypothèses :
« La prise en charge des orphelins au Burkina Faso repose en général sur la famille. C’est pourquoi nous partons de l’hypothèse que chez les peuples étudiés, la perception de l’enfant et de son appartenance lignagère est déterminante dans la prise en charge et le devenir des orphelins. Les dispositifs de prise en charge des OEV [orphelins et enfants vulnérables] ont toujours fonctionné dans ces sociétés traditionnelles. Cependant, les bouleversements auxquels elles font face suscitent une seconde hypothèse : le contexte actuel favorise une érosion du système de parenté et tend à faire disparaître certaines valeurs propices à l’encadrement des orphelins. » (p. 38-9)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Quarante et quatre personnes reparties en deux groupes, vingt et deux ‘experts’ et vingt et deux ‘orphelins’ constituent l’ensemble des informateurs. » (p. 40)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Depuis une dizaine d’années, le nombre des orphelins dans la région sud-ouest du Burkina Faso ne cesse de croître; par conséquent, cela pose le problème de leur prise en charge. Parmi certaines populations du pays, les organisations modernes d’aide aux orphelins et enfants vulnérables (OEV) ont eu un accueil favorable, et plusieurs orphelinats y fonctionnent. Par contre, les Lobi et Birifor de la province du Poni semblent demeurer en marge de ces institutions. L’appartenance lignagère, espace de solidarité, semble constituer le fondement sur lequel se construisent leurs dispositifs de prise en charge. Cependant, il s’avère que ceux-ci n’arrivent plus à satisfaire les exigences des réalités actuelles. » (p. ii)