1. Objectifs

Intentions :
Repérer à travers les récits des jeunes québécois d’origine canadienne-française qui circulent dans huit maisons d’hébergement communautaire, les points de rupture avec leur milieu familial, l’école, le travail afin de saisir les processus en jeu et d’autre part, d’étudier l’importance des réseaux relationnels des jeunes.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
- 10 jeunes québécois francophones dont 5 filles et 5 garçons âgés entre 13 et 17 ans.
- Entretiens auprès des jeunes réalisés sur une période d’une année soit entre le mois de mai 1996 et le mois d’avril 1997. Chaque jeune a été rencontré à deux reprises d’une durée moyenne d’une heure, s’est déroulée à l’Université du Québec à Montréal ou à la ressource où le jeune résidait.

Instruments :
- Construction de la grille-trajectoire;
- Construction d’un génogramme.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Notre recherche porte sur les jeunes en difficulté, d’âge mineur, dans le contexte social actuel qui connaît de nombreux changements. À partir de ces transformations sociales, nous nous sommes interrogés sur la réalité des jeunes en difficulté qui séjournent dans le réseau des maisons d’hébergement communautaires de la région de Montréal afin d’en faire ressortir les éléments nous permettant de comprendre un peu mieux toute la complexité des situations vécues par les jeunes. Nous avons voulu contextualiser la problématique des jeunes en difficulté en identifiant, à travers leur histoire, d’une part, les éléments pouvant expliquer en partie la rupture avec le milieu familial ainsi que le placement en maison d’hébergement communautaire et, d’autre part les relations que les jeunes entretiennent à travers les différents réseaux de leur environnement. L’analyse des données de recherche nous a donc permis de réfléchir sur un premier aspect: soit ce qui explique le placement de ces jeunes en hébergement communautaire. Pour certains, le placement est imputable à une relation conflictuelle entre le jeune et ses parents, pour d’autre, des problèmes de santé mentale le motiveraient. Enfin, la violence physique est également un motif justifiant le placement. Nous avons également porté notre attention sur un deuxième aspect de la réalité des jeunes : soit les relations qu’ils entretiennent avec leur famille au sens large ainsi qu’avec l’ensemble des personnes significatives de leur entourage et ce, afin de questionner dans quelle mesure le réseau relationnel de chacun est diversifié d’une part, et supportant d’autre part. Nous avons utilisé une approche qualitative, qui cherche à appréhender les phénomènes sociaux complexes et non quantifiables par le contact direct avec les individus. L’échantillon est composé de dix jeunes, de 13 à 17 ans, tous francophones d’origine canadienne-française. Ces jeunes ont en commun d’être en rupture avec le milieu familial, de manière temporaire ou définitive, et d’être hébergés dans une des huit maisons d’hébergement communautaires qui participent à la recherche. » (résumé de l’auteur)