La part des pères dans la division du travail domestique au sein des familles canadiennes

La part des pères dans la division du travail domestique au sein des familles canadiennes

La part des pères dans la division du travail domestique au sein des familles canadiennes

La part des pères dans la division du travail domestique au sein des familles canadienness

| Ajouter

Référence bibliographique [7000]

Le Bourdais, Céline et Sauriol, Annie. 1998. La part des pères dans la division du travail domestique au sein des familles canadiennes. Montréal: Institut national de la recherche scientifique - Centre Urbanisation Culture Société, Études et Documents.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Plus précisément, nous voulons mesurer l’impact que le type d’union ou le type de famille exerce sur la propension des hommes à prendre en charge ou à collaborer aux travaux du ménage, une fois que l’on contrôle pour les caractéristiques socio-économiques des conjoints. Nous chercherons également à évaluer les effets des changements notés du côté de l’emploi (en terme du nombre d’heures passées sur le marché du travail ou les horaires combinés des conjoints) ont entraînés au chapitre de la division des tâches ménagères entre hommes et femmes. » (p. 14)

Questions/Hypothèses :
- « Comment s’organise aujourd’hui le partage des tâches domestiques à l’intérieur des familles canadiennes? Plus précisément, quelle est la part de travail domestique accomplie par les hommes? Les changements récents survenus du côté du marché du travail et du côté des familles ont-ils contribué à modifier la répartition des tâches entre conjoints et conduit à une plus grande égalité entre les sexes? Quels sont les facteurs associés au partage du travail domestique entre hommes et femmes à l’intérieur des familles? La contribution des enfants aux travaux ménagers a-t-elle pour effet de réduire la charge de travail des femmes ou, au contraire, de diminuer celle des hommes? » (p. 2)
- « On peut s’attendre à ce que la division du travail domestique au sein des familles varie en fonction du type de famille considéré et selon l’histoire conjuguale des conjoints » (p. 2)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« L’échantillon retenu dans cette analyse n’inclut que les répondants qui vivaient en situation de couple et avec des enfants au moment de l’enquête. Par souci de comparabilité avec les travaux antérieurs, nous n’avons retenu que les familles comptant uniquement des enfants âgés de 0 à 17 ans; sont ainsi exclues de l’étude les familles qui mêlent enfants mineurs et enfants majeurs, et celles comptant seulement des enfants âgés de 18 ans ou plus. L’échantillon retenu comprend 3350 répondants (1697 de sexe masculin et 1653 de sexe féminin) vivant avec un conjoint et des enfants âgés de 0-17 ans. L’analyse portant sur les couples à deux emplois s’appuie, par ailleurs, sur un sous-échantillon de 1707 répondants (915 de sexe masculin et 792 de sexe féminin). » (p. 15)

Instruments :
Questionnaire de l’Enquête sociale générale (cycle 5) sur la famille et les amis réalisée en 1990 par Statistique Canada

Type de traitement de données :
Analyse statistique

3. Résumé


Des changements majeurs ont boulversé le monde du travail et de la famille au cours des trente dernières années. Sommes toutes des facteurs aussi divers que la taille plus réduite des familles, les nouvelles technologies reliées à l’électroménager, l’instabilité conjuguale, la participation active des mères au marché de l’emploi et les horaires disjoints de travail, ont eu pour effet de modifier la division du travail, tant rémunéré que domestique, entre les hommes et les femmes.Ces facteurs ont amené souvent un réaménagement de l’organisation de la vie familiale. En l’occurence ce rapport étudie la transformation de la distribution des tâches domestiques entre les membres de la famille, de par le type de famille et l’histoire conjuguale des conjoints. Les résultats ont permis d’émettre plusieurs constats. Notamment que le travail domestique rattaché aux tâches routinières telles que le repas, la vaisselle, le lavage et le ménage, restent l’apanage des femmes. Ensuite que la répartition inégale du travail domestique entre les hommes et les femmes n’est pas l’effet du hasard mais est plutôt reliée à des facteurs tels que le niveau de scolarité complété par les conjoints. Que le partage des tâches domestiques est un peu plus répandu au sein des jeunes générations masculines plutôt que chez les plus âgés. Enfin, que le type d’union qui lie les conjoints semble aussi associé, mais de manière indirecte, au mode de partage du travail domestique. Ainsi le partage semble plus égalitaire chez les couples cohabitants ou dans les familles recomposées ou recréées.