Le développement cognitif de jeunes enfants latino-américains et québécois de souche, en fonction du statut socio-économique de leurs familles

Le développement cognitif de jeunes enfants latino-américains et québécois de souche, en fonction du statut socio-économique de leurs familles

Le développement cognitif de jeunes enfants latino-américains et québécois de souche, en fonction du statut socio-économique de leurs familles

Le développement cognitif de jeunes enfants latino-américains et québécois de souche, en fonction du statut socio-économique de leurs familless

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Référence bibliographique [6880]

Vergara, Marcia. 1998. «Le développement cognitif de jeunes enfants latino-américains et québécois de souche, en fonction du statut socio-économique de leurs familles». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département des sciences de l’éducation.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
- « Étudier, dans l’ensemble de l’échantillon et dans chaque CEC, les relations existant entre le SSE et le développement cognitif, chez des enfants de 3 à 5 ans. »
- « Comparer, à SSE identique, chez des groupes latino-américains et québécois, le développement cognitif des enfants de 3 à 5 ans, afin d’établir les divergences et les convergences entre ces groupes. » (p. 40)

Questions/Hypothèses :
- « Quelle que soit la CEC, il existe des relations statistiquement significatives entre le SSE défavorisé et des retards dans le développement cognitif chez des enfants de 3 à 5 ans.
- À SSE identique, des enfants immigrants latino-américains âgés de 3 à 5 ans, présentent des retards dans le développement cognitif par rapport à des enfants québécois « de souche » du même âge. » (p. 42)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« L’échantillon final est constitué d’un total de 208 parents, dont 102 sont d’origine latino-américaine (50 chiliens et 52 salvadoriens) et 106 d’origine québécoise de ’souche’. Dans les familles chiliennes, nous trouvons 29 mères et 21 pères, dans les familles salvadoriennes, 30 mères et 22 pères et dans l’ensemble des familles latino-américaines (Chiliens et Salvadoriens), 59 mères et 43 pères alors que dans les familles québécoises il y a 60 mères et 46 pères. [...] Les familles participantes devaient avoir un enfant âgé de 3 à 5 ans, fréquentant un institution préscolaire (garderie, prématernelle ou maternelle), et ne présentant aucun handicap physique ou intellectuel. » (p. 46) Toutes les familles résident sur l’Île de Montréal.

Instruments :
- Questionnaire sur l’environnement familial (Terrisse et Dansereau, 1991);
- Test de maturité pour l’apprentissage des mathématiques élémentaires (Palacio-Quintin, 1992).

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Nous étudions dans ce mémoire, des jeunes enfants d’âge préscolaire, tentant d’éclaircir la problématique des retards dans leur développement cognitif selon qu’ils appartiennent à des milieux socio-économiquement défavorisés ou à certaines communautés ethno-culturelles (CEC) du Québec. Nous souhaitions ainsi contribuer aux sciences sociales en cernant les variables de leur environnement sur lesquelles il serait convenable de se pencher, en vue de leur entrée imminente dans l’univers scolaire et plus largement, dans la société québécois. L’objet de ce mémoire est donc d’étudier, puis de comparer les relations existant entre le statut socio-économique (SSE) et le développement cognitif des enfants de 3 à 5 ans québécois ’de souche’ et immigrants latino-américains (Chiliens et Salvadoriens). Nous étudions, d’une part, les différentes CEC et l’ensemble de l’échantillon et, d’autre part, les groupes immigrants latino-américains et québécois, puis les groupes chilien et québécois et finalement les groupes salvadorien et québécois afin d’établir leurs convergences et leurs divergences quant au développement cognitif du jeune enfant âgée de 3 à 5 ans. Nous voulons établir s’il existe des relations statistiquement significatives entre le SSE et le développement cognitif des enfants et déterminer les facteurs les plus susceptibles de leur cause des difficultés de développement, puis déterminer si les enfants des CEC présentent plus de retards dans leur développement cognitif que les enfants québécois ’de souche’, à SSE identique. [...] Les résultats des analyses statistiques démontrent qu’il n’y a pas de différences statistiquement significatives dans le développement cognitif des enfants de 3 à 5 ans, ni selon le SSE, ni selon la CEC d’appartenance. En moyenne, les enfants ont obtenu un score démontrant un niveau de développement cognitif ’sans difficulté’, lorsque regroupés selon le SSE (défavorisé ou non défavorisé), et selon la CEC d’appartenance (Latino-américaines, Chilienne, Salvadorienne et Québécoise ’de souche’). Nous pouvons conclure que les variables distales (socio-démographiques) lorsque utilisées comme unique variable dépendante, ne constituent pas les meilleurs prédicteurs du développement cognitif des enfants ’à risque’ et qu’il serait souhaitable d’utiliser, un complément, des instruments de mesure des variables proximales (psychosociologiques, essentiellement les valeurs, attitudes et pratiques éducatives parentales), tout en tenant compte des interrelations dans l’écosystème entourant l’enfant (le milieu d’appartenance, la famille et le milieu de référence, le lieu de socialisation). »