1. Objectifs

Intentions :
« L’objectif est de mettre au jour les réalités sociales et économiques auxquelles les mères doivent faire face en découvrant par quelles stratégies elles réussissent à concilier la maternité et les responsabilités professionnelles. » (p. 9)

2. Méthode

Échantillon/Matériau
- « L’échantillon final est composé de treize répondantes réparties entre deux régions du Québec (Montréal et ses environs et l’Estrie). » (p. 10)
- « Les répondantes sont âgées de plus de 22 ans et elles sont mères d’un seul enfant âgé entre six et dix-huit mois (environ). Elles avaient un emploi pendant leur grossesse, elle en ont eu un depuis la naissance de leur enfant ou elles avaient un emploi au moment de l’entrevue. Elles proviennent de milieu socioprofessionnels différents pour permettre des comparaisons et parce que le phénomène de la discontinuité en emploi ne frappe pas indistinctement toutes les catégories de travailleuses. Elles vivent en couple (mariée ou union libre) et leur revenu familial brut ne dépasse pas 70 000$. » (p. 11)

Instruments :
Schéma d’entrevue avec questions semi-directives

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Au cours des dernières décennies, le taux de participation des femmes au marché de l’emploi, y compris de celles ayant des enfants, a considérablement augmenté. Les statistiques les plus surprenantes sont certainement celles concernant les mères et les jeunes enfants. En 1991, les données du recensement indiquent que ce sont les mères d’enfants de moins de 6 ans qui participent le plus au marché du travail (57,3% au travail et 8,9% en chômage) Mais est-ce si surprenant ? Le régime actuel d’assurance emploi offre un congé de maternité de 15 semaines et un congé parental de 10 semaines à 55% du salaire brut, c’est-à-dire moins de six mois à un peu plus de la moitié du salaire. On doit également tenir compte de la réalité du travail à temps partiel et des nouvelles formes de travail (autonome, à domicile, à contrats, télétravail, etc.), principalement réservées aux femmes et qui constituent pour elles une barrière à l’aisance financière. La baisse des salaires, la perte ou l’absence d’avantages sociaux et la perte de l’indemnisation par le régime d’assurance emploi ne sont que quelques exemples des réalités inhérentes aux formes de travail atypique. En dépit du nombre sans cesse croissant de femmes sur le marché du travail et de la diversification des formes de travail qui leur sont offertes, les femmes qui désirent avoir un enfant doivent-elles payer le prix de ce choix? » (p. 1)