Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Je me propose de reconstituer la séquence complète des événements marquants de ce conflit (entre 1970 et 1992), d’identifier les groupes féministes qui, avec leurs alliés, ont exercé le leadership de la lutte, et de mettre en lumière leurs discours et leurs revendications, tout en essayant de situer leurs actions dans la dynamique des relations qu’ils ont entretenues avec les gouvernements et le mouvement anti-avortement. Essentiellement, il s’agit d’établir ou de rétablir les faits, étape préalable à toute démarche d’analyse et de réflexion. Bien que j’utilise le mot histoire, plus connu et plus usuel, le mot chronique, définit dans Le Petit Robert comme «un recueil de faits historiques, rapportés dans l’ordre de leurs successions, est sans doute celui qui convient le mieux ici. » (p. 15)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Entrevues avec des informateurs-clé ainsi que « [...] des procès verbaux des assemblées générales, des conseils d’administration, des comités de coordination ou des collectifs, les rapports d’activités et les bilans de ces groupes; de même que les textes de réflexion et d’analyse ainsi que les recherches et les mémoires produits par ces groupes ou recueillis par eux dans le cadre de leurs activités. Il [le matériel] comprend également les bulletins internes et externes, les affiches et les tracts, les avis de convocation et textes de conférence de presse. » (p. 16)
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
L’auteure vise à décrire toutes les étapes dans la lutte pour le droit à l’avortement au Québec. Elle fait d’abord un bref survol des principaux événements survenus entre 1869 et 1969, pour ensuite s’attarder sur les périodes critiques de cette lutte. « La première étape, de 1970 et 1976, correspond exactement aux sept années de la saga judiciaire du Dr Morgentaler, qui a servi d’événement déclencheur à partir duquel la lutte s’est engagée. La seconde étape, de 1977 à 1982, se déroule sous le leadership politique de la Coordination nationale pour l’avortement libre et gratuit, qui enclenche la bataille pour l’accessibilité des services d’avortement et donne à la lutte une ampleur nationale. La troisième étape, de 1983 à 1987, est une étape de transition qui aboutit à la formation d’une nouvelle coalition nationale en vue de contrer l’offensive du mouvement anti-avortement qui menace les acquis de la période précédente. Enfin, la quatrième étape, de 1988 à 1992, est celle où les féministes remportent leurs plus éclatantes victoires, récoltant ainsi ce que, patiemment, elles avaient semé depuis plus de vingt ans. » (p. 17)