Référence bibliographique [6712]
Guillemette, André, Badlissi, Dalal et Fadin, Anne. 1999. Prématurité et petit poids à la naissance : les résultats de l’enquête Grossesse et habitudes de vie menée au Centre hospitalier régional de Lanaudière en 1997-1998. Saint-Charles-Borromée, Québec: Gouvernement du Québec, Régie régionale de la santé et des services sociaux Lanaudière, Direction de la santé publique.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Le présent document rend compte de la réalisation de ces objectifs [de la vaste enquête tenue par la Direction de la santé publique, de concert avec les départements d’obstétrique et de médecine préventive du CHRDL sur les habitudes de vie et les caractéristiques des mères qui accouchaient au CHRDL afin d’identifier les facteurs de risque associés à la prématurité à l’intérieur de trois chapitres distincts et complémentaires. Le premier de ceux-ci dresse une revue de la littérature où sont présentés les principaux facteurs de risque associés à la prématurité et au petit poids à la naissance identifiés dans les études les plus récentes. Le second chapitre rend compte des résultats de l’enquête menée au CHRDL en mettant en lien les facteurs de risque (caractéristiques des mères, habitudes de vie, histoire obstétricale, etc.) avec la prématurité et le petit poids à la naissance. Le troisième et dernier chapitre s’inspire, pour sa part, des résultats du second chapitre pour proposer des actions pouvant être favorables à une diminution de l’incidence de la prématurité et du petit poids à la naissance dans Lanaudière. » (pp. 2-3)
2. Méthode
Type de traitement des données :
Réflexion critique
3. Résumé
« Pourquoi s’intéresser à la diminution de la prématurité et du petit poids à la naissance? À cause, principalement, des conséquences néfastes, et trop souvent irréversibles, qu’ils engendrent chez les nouveau-nés. Comparativement aux nouveau-nés ayant un poids adéquat, les risques de mortalité sont 40 fois plus élevés en période périnatale pour les enfants de petit poids et ils sont cinq fois supérieurs durant leur première année de vie. Pour les bébés nés prématurément, le taux de mortalité postnéonatale est, pour sa part, 20 fois plus élevé que celui des enfants nés à terme (Lepage et al., 1989). Les bébés de petit poids ont aussi une durée de séjour hospitalier post-natal trois fois plus longue et une durée de réhospitalisation 50% plus longue que les enfants pesant 2500 grammes et plus. On observe une situation semblable chez les enfants nés avant 37 semaines de grossesse (Lepage et al., 1989). Les problèmes respiratoires, les troubles neurologiques, une exposition plus grande aux infections et la présence de maladies ainsi que des handicaps physiques et mentaux sont plus fréquemment observés chez ces enfants. On constate, entre autres choses, que les bébés de petit poids ont plus souvent des problèmes de développement neurologique, qu’ils ont une plus faible organisation motrice, qu’ils répondent moins aux stimuli extérieurs, qu’ils souffrent plus souvent de problèmes de développement social, d’hyperactivité et de problèmes cognitifs et auditifs (Lepage et al., 1989). [...] En plus des impacts négatifs sur la santé et le bien-être des enfants et des impacts économiques qui résultent de la prématurité et du faible poids à la naissance, on observe aussi des conséquences sociales. On constate ainsi une plus forte prévalence de la surprotection et des abus physiques dans les relations entre les parents et les enfants nés prématurément ou de faible poids. La dynamique familiale s’en trouve également affectée, puisqu’on observe plus d’instabilité maritale, une diminution des contacts sociaux et des loisirs ainsi qu’une augmentation de la charge de travail des mères (Lepage et al., 1986). » (pp. 1-2)