Référence bibliographique [6685]
Jutras, Sylvie et Morin, Pauline. 1999. Promouvoir le bien-être psychologique de son enfant. Des parents nous ont raconté. Rapport de recherche présenté au Conseil québécois de la recherche sociale. Montréal: Université du Québec à Montréal, Laboratoire de recherche en écologie humaine et sociale.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Le premier objectif de l’étude est de décrire les perceptions qu’ont les parents de leur rôle dans la promotion de la santé mentale de leur enfant. [...] Le second objectif de l’étude est d’explorer les variations éventuelles dans le champ perceptuel du bien-être des parents selon cinq variables; l’âge et le genre de leur enfant, le genre et la scolarité du parent, et le revenu familial. » (pp. 7-8)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« L’échantillon comprend 303 parents d’enfants fréquentant une école primaire de Montréal ou de sa banlieue. [...] Parmi les répondants, 67,3% sont des mères et 32,7% sont des pères. Environ le tiers des répondants vivent en familles biparentales [...]. L’enfant duquel les parents étaient invités à parler est un garçon pour 44,9% et une fille, pour 55,1% des répondants. L’âge moyen des enfants desquels les parents se sont exprimés est de 9,5 ans. [...] Le revenu brut moyen des ménages de l’échantillon varie de 50 000$ à 59 999$ [...]. Le niveau de scolarité est faible pour environ le tiers des parents [...]. Les répondants possèdent un diplôme d’école technique ou encore du niveau collégial ou universitaire dans 67,7% des cas. Les deux tiers des répondants occupent un emploi rémunéré, tandis que 2,1% d’entre eux tiennent maison et 12,6% déclarent une autre occupation. » (pp. 9-10)
Instruments :
Grille d’interview avec questions ouvertes
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
« La présente étude porte sur les perceptions [champ perceptuel du bien-être] qu’ont les parents à propos de leur rôle dans la promotion de la santé mentale de leurs enfants, c’est-à-dire dans le maintien et le développement de leur bien-être psychologique. [...] Les cognitions parentales sont décrites en détail pour chacun des objets du champ perceptuel et les différences selon les cinq variables retenues sont examinées pour chacune des principales catégories et sous-catégories de réponses données par les parents. Une analyse du champ perceptuel du bien-être psychologique dans son ensemble permet d’en dégager les principales perspectives. Reflétant les buts ou les valeurs concernant le comportement de leur enfant, trois perspectives portent sur les marqueurs de bien-être psychologique: le bien-être subjectif, l’exercice de ses capacités mentales et la qualité des relations interpersonnelles. Le second ensemble de perspectives porte sur les croyances concernant les moyens appropriés pour faire en sorte que l’enfant atteigne les buts visés. Ces sept perspectives correspondent à des stratégies, regroupant chacune des conduites parentales, soit: le soutien instrumental, le soutien affectif, la communication, le temps et les activités partagées avec l’enfant, l’encadrement et la direction, le contrôle et le recours à autrui. La présence de chacune des dix perspectives dans le champ perceptuel des parents varie peu en fonction de l’âge et du genre de leur enfant. Cependant, des différences significatives entre les hommes et les femmes sont relevées pour cinq des dix perspectives. [...] À de nombreux égards, le champ perceptuel du bien-être des parents varie peu en fonction de leur scolarité ou de leur revenu familial. Toutefois, la scolarité et le revenu familial sont les deux variables pour lesquelles le plus grand nombre de différences sont constatées dans les cognitions parentales. [...] Le rapport expose comment les connaissances acquises sur les cognitions parentales peuvent être utiles à l’action, sans toutefois écarter le dilemme que peut représenter l’action auprès des parents sur la base de cognitions que l’on pourrait mal juger ou mal interpréter. Enfin, à partir des résultats de l’étude, sont présentés quelques aspects à considérer dans les interventions pour soutenir les parents. » (pp. v-vi)