L’évolution de la violence chez les adolescents québécois : phénomène et prévention

L’évolution de la violence chez les adolescents québécois : phénomène et prévention

L’évolution de la violence chez les adolescents québécois : phénomène et prévention

L’évolution de la violence chez les adolescents québécois : phénomène et préventions

| Ajouter

Référence bibliographique [6660]

Le Blanc, Marc. 1999. «L’évolution de la violence chez les adolescents québécois : phénomène et prévention ». Criminologie, vol. 32, no 1, p. 161-194.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Les moyens de communication de masse nous transmettent un message alarmiste sur l’évolution de la violence, à savoir que celle-ci augmenterait énormément, particulièrement chez les adolescents. Qu’en est-il exactement? Nous tenterons de répondre à cette question à la lumière de deux types de données. Il s’agit, d’abord, des statistiques de la délinquance juvénile québécoise au cours des trente-cinq dernières années. Il s’agit, ensuite, d’enquêtes réalisées au cours des vingt dernières années auprès d’échantillons représentatifs d’adolescents et d’adolescents en difficulté de la région de Montréal.» (p. 162)

2. Méthode


Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«Les moyens de communication de masse nous transmettent un message alarmiste sur l’évolution de la violence, particulièrement chez les adolescents. Qu’en est-il exactement? L’analyse de la trajectoire de la violence criminelle permet de conclure que notre société vit depuis quelques années une croissance extrêmement rapide de ces délits. En particulier, les enquêtes auprès d’adolescents et d’adolescents judiciarisés signalent que ce n’est pas tant le nombre d’adolescents violents qui progresse que la fréquence de leurs actes. Il est ensuite apparu que plusieurs caractéristiques du milieu de vie des adolescents, plutôt que les facteurs macrosociaux, peuvent être responsables de cette situation : la détérioration des conditions de vie des adolescents, l’intimité accrue dans les familles, l’importance accrue des pairs et des bandes d’adolescents et leur plus grande impulsivité ainsi que la tendance à déformer la réalité. Ces facteurs ne seraient pas nécessairement responsables du niveau de la violence interpersonnelle dans notre société, ils rendraient surtout compte de sa fréquence, de sa précocité et de sa nature. En particulier, ils expliqueraient pourquoi les voies de fait sont plus fréquentes, et de loin, que les vols qualifiés alors que l’inverse était vrai à d’autres époques. Comment modifier la trajectoire à la hausse de la violence interpersonnelle? Plusieurs voies d’action préventives semblent indiquées compte tenu des facteurs qui ont été mis à jour. Ce sont l’intégration des jeunes immigrants, le développement de mécanismes de convivialité adolescente, l’amélioration du climat de vie dans les écoles, le support à la transition de l’école au milieu de travail et une intervention énergique auprès des bandes d’adolescents.» (p. 161)