1. Objectifs

Intentions :
« Cet essai, conçu à partir d’une revue de documentation de la recherche, se veut une réflexion critique sur la situation des chefs de famille monoparentale prestataires de la sécurité du revenu et sur le bien-fondé du postulat selon lequel les problèmes de dépendance à l’aide sociale seraient résolus si chaque prestataire prenait pleinement la responsabilité de sa vie. » (p. 3)

Questions/hypothèses :
« Peut-on parler de ’choix’ ou devons-nous plutôt interpréter ces actions en termes de poursuite d’objectifs modulés par des contraintes externes, des objectifs différents de ceux visés par les politiques gouvernementales? L’inadaptation du marché du travail et du système de la sécurité du revenu à faire face aux besoins des responsables de famille monoparentale expliquerait-elle également le maintien de cette dynamique. » (p. 3)

2. Méthode

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

« Le Plan d’action régional 1998-1999 d’Emploi-Québec accorde une attention particulière à l’insertion socio-professionnelle des chefs de famille monoparentale prestataires de la sécurité du revenu. Les familles monoparentales y sont identifiées comme une clientèle cible puisqu’elles sont davantage confrontées à l’isolement et à la pauvreté. Depuis 1990, la proportion qu’elles représentent sur l’ensemble des ménages prestataires de la sécurité du revenu est relativement stable autour de 20%. Le Plan d’action régional 1998-1999 recommande que des actions concrètes soient posées pour accroître leur participation aux différentes offres de service disponibles à Emploi-Québec. L’accroissement du nombre de chefs de famille monoparentale impliqués dans les mesures actives d’intégration en emploi est un objectif qui vise à répondre aux impératifs économiques et sociaux déterminés par l’État. Toutefois, les mesures gouvernementales mises de l’avant par la réforme de l’aide sociale semblent avoir peu d’impact présentement sur l’augmentation du nombre de chefs de famille monoparentale qui réussissent à sortir de l’aide sociale. En effet, les responsables de famille monoparentale ont les taux de sortie les plus faibles et la plus longue durée de présence à l’aide sociale et ce, bien qu’elles soient l’une des clientèles les plus participantes aux mesures d’employabilité. L’insertion socioprofessionnelle est habituellement perçue comme une responsabilité individuelle. Lorsque surviennent des difficultés à réaliser cette insertion, deux explications sont habituellement envisagées. La première est que la personne en difficulté a une attitude négative face au travail et à l’aide sociale. On en déduit qu’elle a une éthique du travail déficiente et qu’elle peut être un fraudeur effectif ou potentiel. » (p. 4)