1. Objectifs

Intentions :
« L’étude poursuit deux objectifs généraux : 1. Établir la contribution relative de variables psychosociales et médicales pour prédire la compétence cognitive-intellectuelle, motrice, langagière et sociale d’enfants nés prématurés de très petit poids et d’extrême petit poids. 2. Préciser la contribution de facteurs environnementaux tels que la qualité des comportements maternels pour prédire le développement cognitif-intellectuel, moteur, langagier et social ultérieur des enfants nés prématurés de très petit poids et d’extrême petit poids. » (p. 13)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Les critères d’inclusion étaient les suivants: poids de naissance inférieur à 2500 grammes, gestation de 37 semaines ou moins, parents francophones et lieu de résidence se situant dans un périmètre de 754 kilomètres de la ville de Québec. Étaient exclus les enfants présentant une paralysie cérébrale, une trisomie 21, un syndrome alcoolo-foetal, des anomalies du tube neuronal et des malformations congénitales, de même que les naissances gémellaires. [...] La première rencontre de la première phase avait eu lieu lorsque les enfants étaient âgés de 14 mois corrigés, soixante-et-un enfants avaient alors été rencontrés et leurs parents ont été invités à poursuivre l’étude. » (p. 14)

Instruments :
Indice médical néonatal (Korner et al., 1993)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« À cause de leur vulnérabilité, les enfants à risque biologique constituent une cible privilégiée pour l’étude des facteurs sociaux et médicaux susceptibles d’influencer l’acquisition de compétences, composante essentielle de la santé mentale. Toutefois, il apparaît de plus en plus évident que ces enfants nés prématurés ne doivent plus être considérés comme un groupe homogène et on reconnaît que les conséquences à long terme du risque périnatal sont fortement influencées par la combinaison et l’interaction de l’exposition à des facteurs psychosociaux, biologiques et médicaux. Les facteurs sociaux (classe sociale, niveau d’éducation des parents et particulièrement de la mère, la qualité de l’interaction parent-enfant) joueraient en effet un rôle critique dans l’explication du niveau de développement atteint par les enfants prématurés. Toutefois, plusieurs des chercheurs ayant étudié à la fois les facteurs médicaux et psychosociaux évoluent en milieu hospitalier et considèrent davantage les composantes médicales. Conséquemment, les variables psychosociales se limitent souvent à la prise en compte de la classe sociale et du niveau de scolarité de la mère. Rares sont les études ayant considéré et analysé de manière plus approfondie les comportements maternels et les patrons d’interaction mère-enfant susceptibles d’exercer une influence correctrice ou compensatoire dans le développement des enfants nés très prématurés relativement à l’exposition aux risques biologiques et médicaux. D’autre part, un certain nombre d’auteurs soulignaient tout dernièrement la diversité des profils développementaux selon les catégories de poids de naissance (petit poids, très petit poids, extrême petit poids). Malheureusement, la plupart des études continuent d’analyser leurs résultats en ne tenant pas compte de cette variable. » (p. 12)