1. Objectifs

Intentions :
« L’objectif est d’étudier la façon dont les pères endeuillés, à la suite d’une fausse-couche de leur conjointe, font appel à leurs réseaux de soutien au cours du processus de résolution du deuil. » (p. 1)

Questions/Hypothèses :
« Dans quelle mesure les réseaux sociaux où évoluent les pères sont-ils mis à contribution au moment d’un deuil à la suite de la fausse-couche? » (p. 3)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Celui-ci est composé de cinq hommes qui ont vécu un deuil à la suite d’une fausse-couche de leur conjointe [...], ils devaient avoir vécu en couple au moment de la fausse-couche et cette dernière devait avoir eu lieu dans les quatre dernières années. » (p. 26)

Instruments :
Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Le deuil périnatal fait partie des événements inattendus et pénibles que la vie impose parfois abruptement. L’un des aspects les plus difficiles de ce deuil est que la mort de l’enfant frappe simultanément les deux membres du couple et que chaque partenaire vit cette perte de façon bien différente. Les études sur le deuil se concentrent surtout sur le processus de deuil des mères et bien peu sur celui des pères, spécialement dans le deuil périnatal. Notre recherche qualitative, de type exploratoire, a porté sur les réseaux de soutien des pères endeuillés suite à la fausse-couche de leur conjointe. À l’aide d’un guide d’entrevue, nous avons interviewé cinq hommes endeuillés suite à un accident de procréation et nous avons analysé le contenu de leurs entrevues. Nous nous sommes penchés sur l’identification et la nature du soutien reçu ou sollicité. L’analyse de nos données a révélé que le deuil à la suite des accidents de procréation est un deuil bien réel. Notre recherche a confirmé que ce deuil est autant le fait du père que de la mère. En ce qui concerne l’apport du réseau social, notre recherche indique que la famille au sens large est une source de soutien activée lors d’un deuil périnatal et que l’aide apportée est surtout de nature instrumentale. L’analyse du discours des pères indique qu’ils recherchent eux aussi du soutien émotif. Nos résultats indiquent que les pères se sont sentis accueillis dans leur souffrance propre surtout dans leur milieu de travail. Finalement, en ce qui concerne le réseau secondaire, les hommes ont émis des commentaires concernant l’implication du personnel du domaine de la santé et des services sociaux en mentionnant le peu de suivi après la fausse-couche et son caractère trop technique et impersonnel. En conclusion, notre recherche élaborera des recommandations suite au discours des pères. » (résumé)