1. Objectifs

Intentions :
« Ainsi à partir des données disponibles auprès d’un sous-échantillon (soit 50 filles victimes et 50 filles témoins, toutes âgées entre 7 et 13 ans), la présente recherche propose d’évaluer si les familles des enfants victimes d’abus sexuel se distinguent des familles des enfants témoins au plan des caractéristiques relationnelles de la famille (cohésion familiale, conflits et expression). » (p. 31)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
- Rencontre de 60 minutes: 30 minutes avec l’enfant et 30 minutes avec le parent (non abuseur).
- « Ces sujets se répartissent en deux groupes, 50 sujets victimes d’abus sexuel forment le groupe expérimental et 50 sujets non abusés constituent le groupe témoin. Les jeunes se répartissent dans deux régions du Québec soit Montréal et le Bas-St-Laurent. [...] Les deux groupes ont été recrutés en fonction de l’âge des enfants, les sujets étant toutes des filles âgées entre 7 ans et 13 ans. La population participante est francophone et de race blanche. L’âge des parents des enfants évalués se situe entre 25 et 44 ans pour les mères, pour un âge moyen de 32 ans et entre 27 et 59 ans pour les pères, ce qui donne un âge moyen de 36 ans. La moyenne de scolarisation des mères s’élève à 10,34 ans et celle des pères est de 10,09 ans. » (pp. 32-33)

Instruments :
- Questionnaire de renseignements généraux;
- Questionnaire développé à partir du « History of Victimisation Form » de Wolf, 1987).

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« La présente étude porte sur les caractéristiques de l’environnement familial d’un groupe d’enfants ayant vécu un abus sexuel. Elle permet de dresser un portrait des caractéristiques concernant l’abus sexuel en regard de l’âge des victimes, de la composition de la famille et de l’identité de l’abuseur. Elle tente aussi de vérifier s’il existe une différence significative au niveau du climat familial entre un groupe d’enfants non abusé (n=50) et un groupe ayant vécu l’abus sexuel (n=50). L’échantillon est composé de filles âgées entre 7 et 13 ans se répartissant dans deux régions géographiques du Québec, soit Montréal et le Bas-St-Laurent. Des questionnaires ont permis de recueillir les données, soit le premier évaluant la nature de la victimisation de l’enfant (Parent et Hébert, 1995) et le second évaluant le climat familial (Moos et Moos, 1986). Les résultats indiquent que les filles vivant dans une famille monoparentale ou recomposée sont plus à risque d’être abusées que lorsque la famille est intacte. Cependant, les familles des deux échantillons ne se distinguent pas en ce qui concerne le climat familial. L’implication de ces résultats est discutée de même que les limites de l’étude et les perspectives pour les recherches futures dans le domaine sont présentées. » (p. 1)