La famille juive à Montréal au tournant du XXe siècle

La famille juive à Montréal au tournant du XXe siècle

La famille juive à Montréal au tournant du XXe siècle

La famille juive à Montréal au tournant du XXe siècles

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Référence bibliographique [6495]

Soucy, Isabelle. 1999. «La famille juive à Montréal au tournant du XXe siècle». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’histoire.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Questions/Hypothèses :
- « Quelles sont les conditions de vie de la famille juive à Montréal au tournant du XXe siècle?;
- Quelle est la composition de la famille juive?;
- Quel est l’impact du rôle économique du chef sur les conditions générales de la famille?;
- Quel est le rôle économique de l’épouse et des enfants, au sein de la cellule familiale?;
- La structure du ménage peut-elle nous aider à caractériser l’économie familiale?;
- Quelle est l’ampleur du phénomène de cohabitation parmi les familles juives?;
- Quel est le contexte d’accueil pour les migrants juifs à Montréal? » (pp. 15-17)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« À partir du recensement imprimé de 1901, nous avons établi notre choix de quartier pour l’importance du contingent d’habitants de religion juive/hébraïque. Les deux sous-districts les plus populeux en termes de représentantion juive étaient Saint-Laurent et Saint-Louis. Notre choix s’est arrêté sur ce dernier parce qu’il présente une population juive plus élevée de deux mille habitants par rapport à celle de Saint-Laurent. » (p. 22)

Instruments :
- Recensement nominatif du Canada de 1901;
- Lovell’s Montreal Directory;
- Rôles des valeurs locatives de la ville de Montréal;
- Archives du Congrès juif canadien à Montréal.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Ce mémoire de maîtrise est une étude sociale des familles juives à Montréal au tournant du XXe siècle. Cette étude nous a permis d’établir le rôle socioéconomique de tous les membres de la cellule familiale; l’impact du type d’emploi du chef sur le budget familial; l’implication de l’épouse dans l’effort économique, par sa participation au travail rémunéré et non rémunéré; la présence des enfants en âge de travailler sur le marché du travail. Avant de brosser ce portrait socioéconomique, nous nous sommes attardées aux conditions de vie des nouveaux arrivants ainsi qu’à l’implication et au rôle de la communauté et de la cellule familiale dans le processus d’établissement. Notre démarche scientifique s’inspire librement de celle appliquée par Bettina Bradbury dans son étude des familles ouvrières de Montréal au XIXe siècle. Cette démarche se base, entre autres, sur le dépouillement de recensements nominatifs, afin d’établir des corrélations entre le budget familial et l’implication économique des membres d’une famille. Grâce au recensement nominatif manuscrit de 1901, aux Lovell’s et aux rôles des valeurs locatives de la ville de Montréal, de 1881 à 1911, nous avons, dans un premier temps, cerné le groupe-témoin de notre échantillonnage. Après une première étude exploratoire, nous avons choisi le quartier municipal de St-Louis comme terrain de recherche. Le regroupement des individus forme un microcosme représentatif qui nous a permis de dégager des conclusions qu’on peut généraliser à l’ensemble de la population. Nos recherches nous ont permis d’établir que le chef est le pourvoyeur principal de la famille juive. Pour une certaine proportion de familles, le travail rémunéré des enfants tient une place importante dans le budget familial. Aucune épouse juive de notre échantillon n’a déclaré un emploi rémunéré lors du recensement de 1901; nous croyons néanmoins que ce silence cache une participation active de la femme mariée à une économie ’invisible’ pour les registres officiels. En effet, le recours aux diverses stratégies de survie, qui est de la responsabilités de l’épouse, est une façon d’équilibrer le budget familial. Malgré l’importance du rôle économique du chef, la participation de tous les membres de la famille à l’effort budgétaire permet à la cellule familiale d’améliorer ses conditions de vie. » (résumé)