Les troubles de l’alimentation : l’anorexie nerveuse et la boulimie

Les troubles de l’alimentation : l’anorexie nerveuse et la boulimie

Les troubles de l’alimentation : l’anorexie nerveuse et la boulimie

Les troubles de l’alimentation : l’anorexie nerveuse et la boulimies

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Référence bibliographique [6491]

Steiger, Howard et Champagne, Josée. 1999. «Les troubles de l’alimentation : l’anorexie nerveuse et la boulimie». Dans Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent , sous la dir. de Emmanuel Habimana, Éthier, Louise S., Petot, Djaouida et Toussignant, Michel, p. 391-404. Boucherville (Québec): Gaëtan Morin Éditeur.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Ce chapitre décrit les particularités cliniques, l’épidémiologie et l’étiologie de l’anorexie nerveuse et d’un second trouble de l’alimentation apparenté, la boulimie. Il fournit aussi une description des traitements actuels et des résultats obtenus. » (p. 391)

2. Méthode


Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« Si une constatation se dégage clairement du précédent exposé, c’est bien celle où les troubles de l’alimention sont décrits comme des syndromes polysymptomatiques ayant vraisemblablement divers facteurs étiologiques. Un modèle d’étiologie et de traitement approprié doit considérer non seulement les pratiques alimentaires anormales et les expériences corporelles qui caractéristiques les troubles de l’alimentation, mais aussi la diversité de traits psychologiques qui les accompagnent. La théorie biopsychosociale courante sur les troubles de l’alimentation tente d’intégrer des concepts reliés à la psychobiologie de la psychopathologie et à la personnalité à des perspectives biopsychosociales sur l’alimentation et les troubles apparents. [...] En d’autres mots, les penseurs contemporains appuient un concept étiologique à seuil multiple, où le risque de développer un trouble alimentaire clinique est lié à une combinaison de facteurs de risque, quelques-uns spécifiques à l’alimentation, d’autres plus généralisés. Leur théorie pourrait ainsi expliquer la cooccurence des syndromes alimentaires accompagnés de symptômes de comorbidité ’à saveur caractérielle/affective’.
En ce qui concerne le traitement, les résultats d’études disponibles suggèrent que le straitements centrés sur les symptômes, dans lesquels le but est de travailler précisément sur les dérèglements alimentaires ainsi que sur les attitudes, les croyances et les comportements associés à ces problèmes, sont les plus bénéfiques. En même temps nous avons noté que les troubles de l’alimentation incluent fréquemment des problèmes diffus qui ont un impact sur l’image de soi globale, sur le fonctionnement interpersonnel, sur la régularisation de l’humeur et des pulsions, ainsi que dans d’autres domaines. Pour cette raison, il est souvent nécessaire pendant le traitement d’un trouble de l’alimentation d’inclure des composantes visant des aspects plus généralisés du fonctionnement. Nous avons décrit les éléments inclus dans les traitements contemporains des troubles de l’alimentation et avons constaté qu’ils visent le fonctionnement interpersonnel global, les mécanismes de gestion, les relations familiales, la régularisation de soi, la capacité du contrôle des pulsions et autres domaines, en plus d’exiger un travail structuré sur les attitudes et les comportements alimentaires. Plusieurs cliniciens croient que sans de tels compléments aux traitements, les facteurs clés persistent et, avec eux, le risque du maintien des troubles alimentaires ou de rechute. » (p. 403)