L’usage des photographies de famille dans l’élaboration de l’identité des enfants adoptés à l’étranger

L’usage des photographies de famille dans l’élaboration de l’identité des enfants adoptés à l’étranger

L’usage des photographies de famille dans l’élaboration de l’identité des enfants adoptés à l’étranger

L’usage des photographies de famille dans l’élaboration de l’identité des enfants adoptés à l’étrangers

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Référence bibliographique [6412]

Belleau, Hélène. 2000. «L’usage des photographies de famille dans l’élaboration de l’identité des enfants adoptés à l’étranger». Dans Parents de sang, parents adoptifs. Approches juridiques et anthropologiques de l’adoption- France, Europe, USA, Canada , sous la dir. de Agnès Fine et Neirinck, Claire, p. 311-323. Paris: L.G.D.J., collection Droit et société, vol 29.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Le but de cette recherche était de dégager, au travers des photos et du discours sur les albums de famille, les pratiques et les représentations qui participent à la reconnaissance de l’enfant dans son individualité et dans son statut d’enfant membre d’une famille, nucléaire et élargie. » (p. 312)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
16 familles adoptives, biologiques et mixtes qui ont fourni en tout 54 albums de famille, des albums de naissance et ceux du voyage d’adoption.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Les enfants adoptés ont un intérêt certain, voire une réelle fascination pour les albums de photographies. Au travers de ces productions et du récit qui les accompagne, ils y font d’ailleurs l’apprentissage de leur passé, des personnages de leur histoire avant leur arrivée au pays d’accueil mais aussi de leur place dans la généalogie de leur famille adoptive. En effet, l’analyse des albums fait émerger les nombreux liens qui se tissent entre les individus et les générations par le biais des commentaires et des anecdotes qui s’y rattachent. Qu’il s’agisse des parallèles entre l’enfance des uns et des autres ou encore des lieux et des événements importants de l’histoire familiale, le discours sur ces archives vernaculaires met en scène les principaux référents culturels propres à chaque famille.
Mais ce matériau inédit nous permet aussi d’explorer certaines facettes de notre culture où convergent les expériences les plus singulières. Les albums de famille témoignent avec éloquence de la tension qui caractérise les familles contemporaines entre, d’une part, l’importance accordée à la singularité des individus et d’autre part, les impératifs de cohésion familiale. [...] Par ailleurs, nous avons pu constater en cours d’analyse comment les familles adoptives se détachent de plus en plus de la conception dominante des liens de parenté fondée sur la métaphore biologique. C’est dans ce contexte qu’elles développent des modes spécifiques d’incorporation de l’enfant adopté dans l’histoire familiale. » (p. 322)