Impact d’un programme de toucher affectif appliqué par un proche parent à la personne atteinte d’une démence sévère

Impact d’un programme de toucher affectif appliqué par un proche parent à la personne atteinte d’une démence sévère

Impact d’un programme de toucher affectif appliqué par un proche parent à la personne atteinte d’une démence sévère

Impact d’un programme de toucher affectif appliqué par un proche parent à la personne atteinte d’une démence sévères

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Référence bibliographique [6395]

Boissé, Marie-Claude. 2000. «Impact d’un programme de toucher affectif appliqué par un proche parent à la personne atteinte d’une démence sévère». Mémoire de maîtrise, Sherbrooke, Université de Sherbrooke, Département de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« L’objectif général de cette étude consiste à évaluer si le programme de toucher affectif appliqué à des patients atteints de démence sévère par un membre de leur famille est en mesure d’améliorer la communication non verbale et la qualité relationnelle entre ceux-ci. » (p. 37)

Questions/Hypothèses :
«[Cette étude ] pose la question suivante : « Est-ce qu’un programme de toucher affectif implanté auprès des personnes âgées atteintes de démence avancée et appliqué par un membre de leur famille, est en mesure d’améliorer la communication non verbale ainsi que la qualité de la relation entre le patient et le parent? » (pp. 20-21)
« Le programme d’intervention axé sur le potentiel affectif des personnes âgées atteintes de démence sévère (stades 6 et 7) et appliqué par un membre de la famille, aura comme effet positif d’améliorer la communication non verbale entre ceux-ci de façon significative.
Le programme d’intervention axé sur le potentiel affectif des personnes âgées atteintes de démence sévère (stades 6 et 7) et appliqué par un membre de la famille, aura comme effet positif d’améliorer la qualité de la relation entre ceux-ci et telle que perçue par ce dernier, de façon significative. » (p. 38)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« L’échantillonnage de cette étude était composé de cinq dyades patient-parent. En ce qui concerne l’échantillonnage de patients, il était constitué de 20% d’hommes et de 80 % de femmes dont la moyenne d’âge était de 83 ans. Ils étaient hospitalisés dans l’unité 45 du pavillon Youville de l’IUGS depuis en moyenne 4,9 ans, et tous ont été diagnostiqués comme étant atteints d’une forme de démence dégénérative sévère, soit l’Alzheimer ou mixte. Du côté des parents, nous retrouvions également les mêmes proportions d’hommes et de femmes, avec une moyenne d’âge de 63, 2 ans. Trois des parents étaient les filles des patients, un était l’époux et une autre, la nièce. » (p. 63)

Instruments :
- Grille d’observation des réactions au toucher affectif
- Questionnaire préprogramme et postprogramme

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« La communication avec les personnes atteintes de démence sévère pose un problème de taille étant donné que le langage verbal s’appauvrit avec l’évolution de la démence. Plusieurs auteurs rapportent que les messages non verbaux favorisent l’établissement d’une relation soignant-patient et famille-patient. Le toucher est une technique très bénéfique pour établir un rapport avec le patient [...]. De plus, c’est un important outil d’affection et de communication. Il a un effet réconfortant et calmant, augmentant le nombre de réponses positives, car il indique au patient que l’autre se soucie de lui [...].Cette étude vise donc à rassembler ces éléments et pose la question suivante : ’Est-ce qu’un programme de toucher affectif implanté auprès des personnes âgées atteintes de démence avancée et appliqué par un membre de leur famille est en mesure d’améliorer la communication non verbale ainsi que la qualité de la relation entre les patients et les parents?’. Il s’agit d’une étude longitudinale courte de type expérimentation de cas (multicas) suivant le protocole à cas unique ABA, ayant pour but de préciser la relation causale entre les variables. L’échantillon était constitué de cinq patients atteints d’une démence avancée accompagnés d’un membre de leur famille. Deux instruments de mesure ont été utilisés : la grille d’observation hebdomadaire des réactions au toucher affectif et un questionnaire d’entrevue. Les résultats ont été transposés sur graphiques pour en faire l’analyse cas, et un test non paramétrique de Friedman a été utilisé afin de vérifier pour l’ensemble des sujets s’il y avait des différences significatives entre les parties avant, pendant et après ABA l’intervention de toucher affectif.
Une analyse des entrevues a également été faite. Les résultats ne permettent pas de confirmer la première hypothèse de cette étude, à savoir que le toucher affectif améliorerait la communication non verbale entre la personne atteinte de démence et un membre de sa famille. Par contre, il semble possible d’affirmer que le programme de toucher affectif améliore la qualité de la relation entre le patient et le parent telle que perçue par ce dernier (seconde hypothèse). Certaines limites de cette étude ont été relevées, dont la multiplicité des observateurs, le haut taux d’absentéisme et la désirabilité sociale possible. Les résultats ne sont pas généralisables à la population atteinte de démence avancée. » (résumé)