1. Objectifs

Intentions :
« L’objectif central de la thèse est donc d’approfondir dans quelle mesure les modalités selon lesquelles les familles vivent l’articulation vie professionnelle/vie familiale dans l’espace [...] relèvent d’une recherche consciente d’articulation des projets professionnels familiaux et résidentiels. Afin d’y parvenir il convient de subdiviser en trois volets cet objectif général.
Dans un premier temps, il s’agit d’approfondir les notions de projets et d’articulation des projets professionnels, familiaux et résidentiels. [...]
Dans un deuxième temps, il s’agit d’approfondir la notion de stratégies spatiales familiales au sein de cette articulation des projets professionnels, familiaux et résidentiels. [...] (pp. 88-89)

Questions/Hypothèses :
« Dans quelle mesure les individus et les couples portent, élaborent, réalisent en chacune de ces sphères des projets bien définis?
Dans quelle mesure les conjoints formant un ménage cherchent-ils consciemment à arrimer ces différents projets entre eux?
Dans quelle mesure et selon quelles modalités les projets féminins et masculins s’arriment-ils pour définir des projets familiaux? [...]
Est-ce que les individus ont conscience de l’impact de l’organisation spatiale sur leur mode d’organisation quotidienne?
Est-ce qu’ils en tiennent compte dans leur choix de localisation résidentielle, auquel cas nous pourrions observer des stratégies spatiales? Quelle place occupent les espace fonctionnel, vécu, symbolique et sexué dans les choix de localisation résidentielle? [...]
Quelle part active les femmes prennent-elles dans ce processus décisionnel? Sont-elles davantage sensibles à l’espace? Réussissent-elles à infléchir les décisions concernant l’espace? » (pp. 88-89)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
22 couples ayant au moins deux enfants dont un d’âge préscolaire

Instruments :
Guide d’entrevue

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« La problématique de l’articulation vie professionnelle/vie familiale transcende les frontières disciplinaires et exige une approche qui ne fasse pas abstraction de sa dimension spatiale. Cette thèse de géographie féministe vise à mettre à jour les connaissances sur le rapport différencié des sexes à l’espace en étudiant cette problématique dans deux milieux urbains, soit une ville de banlieue et un quartier central de la région de Québec. Fondée sur un triple cadre théorique (sociologie des rapports sociaux, géographie féministe et sociologie des acteurs et actrices) et une méthodologie qualitative qui rejoint hommes et femmes, elle étudie les arbitrages multiples au sein des familles entre projets professionnels, familiaux et résidentiels.
Les résultats démontrent que les femmes jouent un rôle important dans l’élaboration des projets familiaux et des stratégies de nature spatiale. Cependant des différences très nuancées entre la vie au centre et la vie en périphérie amène l’auteure à conclure en la nécessité d’actualiser et de raffiner les analyses féministes des espaces urbains et suburbains. » (résumé)