Replacer le travail des mères dans son contexte : une exploration des liens unissant le rapport à l’emploi et la symptomatologie dépressive six mois après la naissance d’un enfant

Replacer le travail des mères dans son contexte : une exploration des liens unissant le rapport à l’emploi et la symptomatologie dépressive six mois après la naissance d’un enfant

Replacer le travail des mères dans son contexte : une exploration des liens unissant le rapport à l’emploi et la symptomatologie dépressive six mois après la naissance d’un enfant

Replacer le travail des mères dans son contexte : une exploration des liens unissant le rapport à l’emploi et la symptomatologie dépressive six mois après la naissance d’un enfants

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Référence bibliographique [6322]

Des Rivières-Pigeon, Catherine. 2000. «Replacer le travail des mères dans son contexte : une exploration des liens unissant le rapport à l’emploi et la symptomatologie dépressive six mois après la naissance d’un enfant». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de médecine sociale et préventive.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Cette étude vise l’exploration des liens unissant le rapport à l’emploi et les symptômes dépressifs chez les nouvelles mères, six mois après la naissance d’un enfant. La particularité de la démarche est la mise en lumière du contexte dans lequel prend place la situation des mères concernant l’emploi. » (p. I)

Questions/Hypothèses :
« Cette association entre le rapport à l’emploi et les caractéristiques des nouvelles mères nous porte à envisager la possibilité selon laquelle ces caractéristiques pourraient intervenir dans la relation unissant le rapport à l’emploi et la symptomatologie dépressive postnatale. Trois configurations de liens ont été envisagées : celle d’une relation entre le rapport à l’emploi et la symptomatologie dépressive qui serait indépendante des caractéristiques socio-environnementales, celle d’une relation interactive entre le rapport à l’emploi et les caractéristiques socio-environnementales sur la symptomatologie dépressive, et enfin, celle d’une relation indirecte (lien intermédiaire ou facteur de confusion) entre l’emploi et les symptômes dépressifs, dans laquelle les caractéristiques socio-environnementales viendraient jouer un rôle. » (p. I)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« L’échantillon initial, de type non probabiliste, était composé de 616 femmes interviewées quelques jours après la naissance de l’enfant. Il est important de noter que 80% des femmes abordées ont accepté de remplir le premier questionnaire. L’âge moyen des répondantes était de 28, 3 ans (écart-type; 5,2). La plus grande proportion d’entre elles étaient mères pour la première fois (45,5%), 37,7% étaient mères de deux enfants et 16,8% étaient mères de trois enfants ou plus. L’échantillon présentait une grande variété en termes de statut socio-économique : plus du tiers des répondantes (37,6%) ayant un niveau de scolarité ne dépassant pas le secondaire, 34,7% un niveau collégial et 27,6% un niveau universitaire. Onze pour cent des femmes étaient monoparentales (11,2%) et, parmi les femmes vivant avec un conjoint, un peu moins de la moitié étaient mariées (42,4% mariées et 46,4 % vivant maritalement). Enfin, une majorité de femmes, soit 71,8% avaient occupé un emploi au cours de la grossesse. » (p. 75)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Cette étude s’insère dans le cadre plus large d’une recherche sur la santé des femmes dans l’année qui suit une naissance. Elle a été effectuée avec une méthodologie quantitative, auprès d’un échantillon de quatre cent quarante-sept (447) femmes. Des analyses statistiques bivariées ainsi que des modèles de régression linéaires et logistiques ont permis d’effectuer l’exploration visée.
Les résultats de l’étude sont présentés sous formes de trois articles. Dans chacun des articles, différentes caractéristiques socio-environnementales de nouvelles mères sont abordées. Le premier article révèle les relations unissant le rapport des mères à l’emploi aux caractéristiques socio-environnementales qui constituent les facteurs de risque les plus souvent retrouvés dans les écrits portant sur la dépression postnatale. Dans le second article, un élément précis du contexte de vie des nouvelles mères fait l’objet d’attention : le partage, entre les conjoints, des tâches domestiques et des soins au nourrisson. Enfin, le troisième article porte sur des facteurs d’ordre perceptuel pouvant intervenir dans la relation entre le rapport à l’emploi et la symptomatologie dépressive postnatale : l’insatisfaction face à la situation d’emploi, et l’attitude face au travail et à la maternité.
Les résultats révèlent la présence de liens indirects entre le rapport des mères à l’emploi et la symptomatologie dépressive. Le rapport à l’emploi est lié de près à plusieurs facteurs de risque pour la symptomatologie dépressive postnatale, ces facteurs pouvant être soit la cause, soit la conséquence de ce rapport. Les mères en congé, et dans une moindre mesure les mères travailleuses, ont des caractéristiques et un environnement favorables à leur santé psychologique, alors que les ’femmes au foyer’ et celles qui sont à la recherche d’un emploi, se retrouvent plus souvent dans une situation menant au développement de symptômes dépressifs.
Ces résultats révèlent l’importance de tenir compte de la relation étroite unissant le rapport à l’emploi et les caractéristiques socio-environnementales des nouvelles mères dans l’étude des facteurs menant au développement de symptômes dépressifs postnataux. » (p. II)