1. Objectifs

Intentions :
« La première partie de notre étude présente les résultats de notre enquête suivant, par le menu, les diverses étapes de rituels nombreux et complexes dans les trois classes sociales : bourgeoisie, classe moyenne et classe ouvrière. [...] Une fois exposés pour chaque classe, les rituels et les formes qu’ils adoptaient font l’objet d’un examen détaillé sous l’angle des différences sociales qui ont pu être observées. Dans la deuxième partie de l’ouvrage, les rituels ont été soumis à une analyse transversale comportant divers paramètres en vue d’en comprendre un peu mieux la fonction sociale. Après nous être attardée à rendre compte du degré d’homogénéité des comportements au sein d’une même classe sociale, les rapports entre les individus, entre les groupes d’âge, entre les genres, entre le public et le privé, de même que les valeurs en jeu à l’occasion du mariage ont été comparés. » (pp. 28-29)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Dans une enquête ethnologique, nous avons observé trois parcours parallèles d’un ensemble de couples. Notre recherche porte sur 36 mariages qui ont été célébrés entre 1925 et 1940 dont ont témoigné les couples eux-mêmes (ou l’un des deux mariés). Les critères suivants ont guidé le choix de nos informateurs : les deux conjoints devaient être nés à Montréal, être d’ascendance canadienne-française, et le mariage religieux devait avoir eu lieu sur l’île de Montréal. » (p. 18)

Instruments :
Guide d’entrevue

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Cette étude apporte un éclairage inédit sur une population urbaine à un moment charnière de son évolution : celle des Montréalais francophones des décennies 1920 et 1930. Certaines composantes culturelles caractéristiques de la population montréalaise ont été scrutées en s’attachant très étroitement à la structure sociale. Les rituels du mariage ont été choisis comme repères culturels pour montrer les différences entre les classes sociales. Les spécificités de classe ont été mises en évidence par l’analyse des pratiques culturelles et rituelles qui avaient cours dans les activités entourant le mariage, à partir du moment des fréquentations jusqu’à la réinsertion sociale du jeune couple une fois marié. » (p. 15)