Parricide commis par des hommes adultes : variables descriptives et motivations sous-jacentes au passage à l’acte
Parricide commis par des hommes adultes : variables descriptives et motivations sous-jacentes au passage à l’acte
Parricide commis par des hommes adultes : variables descriptives et motivations sous-jacentes au passage à l’acte
Parricide commis par des hommes adultes : variables descriptives et motivations sous-jacentes au passage à l’actes
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Référence bibliographique [623]
Léveillée, Suzanne, Lefebvre, Julie et Vaillancourt, Jean-Philippe. 2010. «Parricide commis par des hommes adultes : variables descriptives et motivations sous-jacentes au passage à l’acte ». Évolution Psychiatrique, vol. 75, no 1, p. 77-91.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : « Dans cet article, nous traiterons plus spécifiquement du parricide commis par des adultes. […] Les variables sociodémographiques, associées au délit, situationnelles, les motivations et les variables psychiatriques associées au parricide sont examinées dans ces études. » (p. 79)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : « Les données nécessaires à cette recherche ont été recueillies à partir des dossiers accessibles au Bureau du Coroner en chef du Québec de 40 hommes adultes qui ont commis un parricide au Québec entre 1990 et 2003. » (p. 84)
Instruments : « Une Grille d’analyse multidimensionnelle de l’homicide intrafamilial a été utilisée afin de recueillir les données. Cette grille a été développée par Léveillée, Dubé, Martins Borges et Lefebvre. » (p. 84)
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
« À titre exploratoire, un profil des parricides peut être dégagé à partir de nos résultats. Il s’agit d’un homme âgé de 31 ans, sans emploi, recevant des prestations de la sécurité du revenu et vivant chez ses parents. Dans plus de la moitié des cas, le parricide tue son père, exerce de la violence excessive lors de l’homicide, se dénonce par la suite et ne tente pas de se suicider ou ne se suicide pas suite au délit. Le tiers des parricides ont exercé de la violence contre les parents et ont des antécédents criminels. Enfin, à partir de ces caractéristiques communes et selon la motivation, il se dégage deux sous-groupes : dans plus de la moitié des cas, la motivation est la colère réactionnelle suite à une dispute et dans le tiers des cas, la motivation est associée à la perturbation de l’état mental. Ainsi, il semble y avoir deux sous-groupes d’hommes adultes qui commettent un parricide. Le premier se compose d’individus qui réagissent sous un coup de colère réactionnelle […]. Dans ce sous-groupe, il est possible de soulever les difficultés des individus dans la prise de leur autonomie (notion de dépendance telle qu’évoquée précédemment). Le second se compose d’individus qui présentent un trouble mental grave, tel que la schizophrénie ou un trouble affectif majeur. Dans ce sous-groupe, l’enjeu relié à la confusion des limites dedans/dehors semble être un enjeu important à considérer. » (p. 89)