Passage à l’acte familicide et filicide : deux réalités distinctes?

Passage à l’acte familicide et filicide : deux réalités distinctes?

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Passage à l’acte familicide et filicide : deux réalités distinctes?s

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Référence bibliographique [622]

Léveillée, Suzanne, Marleau, Jacques D. et Lefebvre, Julie. 2010. «Passage à l’acte familicide et filicide : deux réalités distinctes? ». Évolution Psychiatrique, vol. 75, no 1, p. 19-33.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Dans cette étude, nous comparons deux groupes d’hommes ayant commis un homicide intrafamilial : un groupe ayant fait un familicide et un autre ayant fait un filicide. La question principale posée est : Quelles sont les différences et similitudes entre le familicide et le filicide quant aux variables sociodémographiques, criminologiques, situationnelles et psychologiques–psychiatriques? » (p. 25)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Les données nécessaires à cette recherche ont été collectées à partir des dossiers d’hommes qui ont commis un familicide ou un filicide, au Bureau du Coroner en chef du Québec, pour la période allant de 1986 à 1998. Le premier groupe est composé de 16 familicides et le second groupe de 36 filicides. » (p. 25-26)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Plusieurs résultats significatifs ressortent de cette recherche quant aux variables sociodémographiques, criminologiques, situationnelles et psychologiques–psychiatriques. Dans un premier temps, l’âge des victimes (enfants) et de l’agresseur est plus élevé pour les familicides que pour les filicides. En ce qui concerne la nationalité, les familicides sont nés plus souvent en dehors du Canada. Dans un deuxième temps, le moyen pour commettre l’homicide est plus souvent l’arme à feu, et l’homicide est plus souvent commis avec une force excessive dans les cas de familicide. Dans un troisième temps, les familicides sont plus souvent dans un processus de séparation, ont vécu plus souvent une perte (telle que perte d’emploi, faillite) et conversaient plus souvent du thème de la mort que les filicides, tandis que les filicides sont plus souvent séparés de leur conjointe au moment de l’homicide. Enfin, les individus qui ont fait un familicide ont présenté plus souvent une humeur dépressive dans le dernier mois que les individus qui ont fait un filicide. » (p. 28-29) « La prévention de ce type d’homicide n’est certes pas aisée. Toutefois, pour arriver à prévenir ce type de passage à l’acte qui se passe dans le secret au sein de la famille, la compréhension de la dynamique et des facteurs de risques spécifiques à ces individus est à notre avis essentielle. » (p. 31)