Référence bibliographique [6116]
Myles, John, Picot, Garnett et Pyper, Wendy. 2000. Inégalités entre les quartiers des villes canadiennes. Ottawa: Gouvernement du Canada, Statistiques Canada, Direction des études analytiques, no 11F0019MPF No 160.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Ce document présente un aperçu de l’ampleur et de l’évolution des inégalités entre les quartiers des huit plus grandes villes canadiennes de 1980 à 1995. L’étude examine d’abord dans quelle mesure les quartiers, comme les délimitent les secteurs de recensement, diffèrent les uns des autres sur le plan du revenu familial moyen. Elle s’attache à la montée des inégalités entre quartiers pendant cette période et à la contribution apportée à ce mouvement par les variations du revenu du travail et des transferts. Pour mieux comprendre la contraction parfois considérable du revenu du travail dans les quartiers se situant au bas de l’échelle de répartition des revenus, l’étude regarde aussi l’évolution de l’activité (sur le marché du travail) des habitants des quartiers. Enfin, le document examine si le principal facteur d’accentuation des disparités entre quartiers est l’accroissement des inégalités de revenu entre les familles dans l’ensemble d’une ville ou une redistribution territoriale des familles à plus fort et à plus faible revenu selon un découpage en quartiers (ségrégation économique). » (p. 1)
Questions/Hypothèses :
« L’écart des revenus entre quartiers riches et pauvres est-il en train de s’accentuer? Les familles à fort et à faible revenus se regroupent-elles de plus en plus dans des quartiers économiquement homogènes? » (résumé)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Un échantillon de 20% des recensements canadiens de 1981, 1986, 1991 et 1996, et porte sur la période 1980-1995. Comme les données de revenu sont celles de l’année civile qui précède les diverses années de recensement, il s’agit ici des revenus de 1980, 1985, 1990 et 1995 pour les huit régions métropolitaines de recensement (RMR) les plus grandes au Canada, à savoir celles de Montréal, de Québec, d’Ottawa-Hull, de Toronto, d’Edmonton et de Vancouver. » (p. 3)
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
« Nos principaux résultats sont un développement de l’examen des conséquences spatiales de l’évolution déjà bien décrite des inégalités familiales de revenu et de gains depuis 1980. Ainsi, nous constatons que les inégalités de revenu familial entre quartiers (revenu après transferts et avant impôt) ont monté dans toutes les villes, surtout à cause d’un large accroissement des inégalités de revenu du travail entre quartiers. Les gains réels moyens ont baissé, parfois d’une manière radicale, dans les quartiers à faible revenu de presque toutes les villes, alors qu’ils connaissaient une progression modérée dans les quartiers à plus fort revenu. Les transferts sociaux, qui étaient le grand facteur de stabilisation des inégalités nationales de revenu dans une situation d’accentuation des disparités de revenu du travail, n’ont eu qu’une modeste influence sur l’évolution des inégalités entre quartiers. Les changements de répartition du revenu du travail selon les quartiers sont l’indice d’une nette transformation du caractère socio-économique d’un grand nombre de quartiers. L’emploi s’est de plus en plus concentré dans les quartiers à plus fort revenu et le chômage, dans les quartiers à plus faible revenu. Enfin, nous cherchons à savoir si l’accroissement de l’inégalité entre quartiers tient principalement à une aggravation des disparités de revenu familial dans l’ensemble d’une ville ou au regroupement croissant des familles dans des quartiers ayant leurs caractéristiques. On peut voir que la ségrégation spatiale d’origine économique augmente dans cinq des huit villes. Dans quatre des villes étudiées, elle a été le grand facteur de la montée des inégalités entre quartiers; dans les quatre autres, c’est l’accroissement général des inégalités de revenu entre familles urbaines qui explique principalement le phénomène. » (résumé)