L’état de stress post-traumatique chez les réfugiées : détresse psychologique et raisons de vivre

L’état de stress post-traumatique chez les réfugiées : détresse psychologique et raisons de vivre

L’état de stress post-traumatique chez les réfugiées : détresse psychologique et raisons de vivre

L’état de stress post-traumatique chez les réfugiées : détresse psychologique et raisons de vivres

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Référence bibliographique [6076]

Perreault, Annie. 2000. «L’état de stress post-traumatique chez les réfugiées : détresse psychologique et raisons de vivre». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières, Québec, Université du Québec à Trois-Rivières, Département de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Comprendre les caractéristiques adaptatives utilisées par les femmes réfugiées éprouvant un état de stress post-traumatique.
Questions/Hypothèses :
- « [...] les réfugiés ayant perdu leur famille, ou n’ayant pu être accompagnées par les membres de leur famille lors de leur exil, éprouveraient une plus grande détresse psychologique que les femmes réfugiées exilées avec leur famille ou une partie de leur famille. » (p. 44)
- « [...] l’analyse des données cliniques obtenues révélerait que les femmes réfugiées de notre échantillon auraient des portraits symptomatologiques distincts (à l’exception du syndrome post-traumatique), compte tenu des différents traumatismes, de leur problématique personnelle d’immigration et des pertes vécues. » (p. 44)
- « [...] une interaction corrélationnelle négative serait observable entre le syndrome post-traumatique et les raisons de vivre; ainsi, plus la détresse est vive et moins les raisons de vivre seraient nombreuses. » (pp. 44-45)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Cette étude a été réalisée auprès de femmes revendiquant le statut de réfugié au Canada; l’examen de leurs demandes étaient en cours lors du déroulement de l’expérimentation. [...] Notre échantillon comprend dix femmes réfugiées; leur âge se situe entre 22 et 50 ans, pour une moyenne de 31,1 ans. » (p. 48)
Instruments :
- « Nous avons utilisé un test qui confirme l’établissement d’un diagnostic D’ÉSPT chez les répondantes, soit le Davidson Trauma Scale (DTS) (Davidson & al., 1983). Les instruments de mesure sont disponibles en anglais et en français (Échelle de Traumatisme de Davidson et Inventaire des Raisons de Vivre ) et nous avons utilisé ces deux versions. » (p. 48);
- Guide d’entrevue semi-structurées.
Type de traitement des données :
Analyse statistique, analyse de contenu

3. Résumé


« La problématique de l’État de Stress Post-Traumatique (ÉSPT) a suscité un intérêt grandissant pour les recherches en psychologie depuis la reconnaissance officielle de l’existence de ce syndrome distinct, remarquable notamment chez les populations de réfugiés que des guerres civiles et des conflits ethniques ont poussé à des migrations de masse. Plusieurs variables ont été étudiées concernant l’ÉSPT et l’adaptation post-migratoire de ces populations de réfugiés. L’objectif de la présente recherche consiste à étudier plus particulièrement les ’raisons de vivre’ de femmes réfugiées éprouvant un ÉSPT, dans le but d’en arriver à une meilleure compréhension des caractéristiques adaptatives comme l’ont recommandé dans leurs travaux Frankl (1959, 1988) et Linehan (1985). Nous avons premièrement supposé que l’affiliation familiale pourrait être considérée comme un médiateur possible à la détresse psychologique; deuxièmement, que chaque femme réfugiée souffrant d’ÉSPT de notre échantillon aurait un portrait symptomatologique différent; et troisièmement, qu’une interaction serait observable entre le degré de détresse psychologique et les raisons de vivre. Nous avons donc obtenu la participation de dix femmes réfugiées provenant de pays et de cultures différentes. L’Échelle de Traumatisme de Davidson (Davidson et al. 1997) et l’Inventaire des Raisons de Vivre (Linehan et al. 1983) ont été administrés pour obtenir les mesures des indices qui nous intéressaient, des entrevues semi-structurées nous fournissaient par ailleurs d’autres données cliniques importantes. Les résultats de cette enquête nous montrent que nous ne pouvons retenir l’hypothèse de l’affiliation familiale comme facteur pouvant atténuer la gravité d’un ÉSPT, car les variables des statuts conjugaux et familiaux étaient trop diversifiées pour la petitesse de notre échantillon. Les entrevues semi-structurées ont pu permettre d’établir les caractères uniques du portrait clinique particulier de chaque participante et d’en dégager les points symptomatologiques communs. Finalement, aucune interaction n’a pu être identifiée entre le degré de détresse post-traumatique et les raisons de vivre des participantes. Nous croyons cependant que le présent travail pourra susciter l’intérêt des chercheurs pour l’étude de variables telles que la situation pré-migratoire, le contexte d’exil, les traumatismes vécus ou l’adaptation migratoire en relation avec les raisons de vivre; et cela non seulement pour les fins de recherches futures, mais aussi pour la mise au point de nouvelles pistes d’intervention auprès de réfugiés souffrant d’ÉSPT. » (pp. 1-2)