1. Objectifs

Intentions :
Explorer les prédicteurs de l’étayage maternel dans une tâche de planification simple.
Questions/Hypothèses :
« Nous pouvons donc poser comme hypothèse générale que l’étayage maternel sera fonction de l’estime de soi de la mère et du tempérament de son enfant. Plus précisément, l’hypothèse de travail stipule que les dyades où les mères auront une estime de soi élevée et les enfants un tempérament plus facile utiliseront plus la coordination dans une tâche de résolution de problèmes que les autres dyades mère-enfant. » (p. 12)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Soixante-cinq dyades mère-enfant recrutées dans des garderies et écoles (32 filles et 33 garçons dont l’âge moyen est de 70 mois).

Instruments :
1) Étayage maternel mesuré par une adaptation que Parent (1994) a fait d’un jeu de Gauvain et Rogoff (1998);
2) Échelle d’estime de soi (Rosenberg, 1965) traduite et validée en français par Alain (1985);
3) Questionnaire sur le tempérament, établi et validé par Lerner, Pamerlo, Spiro III & Nesselroade (1982). La version française modifiée a été validée par Bowen, Vitaro, Kerr & Pelletier (1995).
Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« Le but de la présente recherche est d’examiner la valeur prédictive des personnalités respectives de la mère (l’estime de soi) et de son enfant (le tempérament) sur l’étayage maternel dans le contexte d’une tâche de planification simple. L’étude postule que les dyades où les mères auront une estime de soi élevée et les enfants un tempérament facile utiliseront plus la coordination dans la tâche que les autres dyades mère-enfant. Soixante-cinq dyades dont 32 filles et 33 garçons âgés entre quatre et sept ans y participent. L’échelle d’estime de soi globale de Rosenberg (SES, 1965) et le DOTS (Lerner, Pamerlo, Spiro III, & Nesselroade, 1982) sur le tempérament de l’enfant sont utilisés. Le jeu d’épicerie de Gauvain et Rogoff (1989) permet d’analyser la nature des interactions mère-enfant. Les dyades qui utilisent le plus la coopération sont celles où la mère a une estime de soi élevée et l’enfant, un tempérament démontrant de bonnes ’capacités d’attention’ et une bonne ’régularité’. Lorsque la mère a une faible estime de soi, elle prend davantage en charge la situation. Les résultats concluent donc que l’étude de l’étayage maternel est en partie fonction de l’estime de soi de la mère et du tempérament de son enfant et elle gagnerait à considérer les caractéristiques personnelles de ces deux protagonistes. » (p. 2)