Pijariurniq : performances et rituels inuit de la première fois
Pijariurniq : performances et rituels inuit de la première fois
Pijariurniq : performances et rituels inuit de la première fois
Pijariurniq : performances et rituels inuit de la première fois s
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Référence bibliographique [6015]
Saladin d’Anglure, Bernard. 2000. «Pijariurniq : performances et rituels inuit de la première fois ». Études Inuit / Inuit Studies, vol. 24, no 2, p. 89-113.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : Explorer les rites Inuits de la première fois.
2. Méthode
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
« Les rites inuit de la première fois, qui célèbrent les premières performances (pijariurniit) effectuées par les enfants et les adolescents inuit, ont été souvent mentionnés par les ethnographes de l’Arctique mais jamais véritablement analysés comme ''séquence cérémonielle'', pour reprendre l’expression d’Arnold Van Gennep, l’inventeur de la notion de ’rite de passage’. À partir des données orales et écrites recueillies auprès d’aînés inuit, tant au Nunavik, dans les années 1960, qu’au Nunavut, dans les années 1970-1980, on tente de faire ressortir la dimension cosmologique de ces rites, dans une perspective proche de celle de plusieurs autres auteurs contemporains. Ces rites se concentrent principalement autour de deux grands passages de la vie, la naissance et la puberté, et renvoient à deux thèmes essentiels de la pensée inuit, la production des conditions matérielles d’existence de la vie humaine et la reproduction de cette même vie humaine. Ces deux thèmes constituent deux facettes inséparables de la dynamique vitale et s’inscrivent dans le mouvement cyclique des âmes humaines, des gibiers et des corps célestes que résume bien l’expression inuit sila malillugu (en suivant le sens du cosmos) ou siqiniq malillugu (en suivant la trajectoire solaire). Ce champ des rites de la première fois, et d’une façon plus générale celui des rites de passage, gagnerait à être systématiquement exploré partout dans l’aire inuit car il donne accès aux recoins les plus subtils de la philosophie religieuse des Inuit, notamment le travestissement et l’inversion des genres, et de la division des tâches dans la socialisation des enfants. » (résumé)