1. Objectifs

Intentions :
« L’objectif principal de cet essai est [...] d’évaluer les répercussions psychologiques de l’enlèvement avec séquestration sur les membres de la famille dont l’un des leurs a été séquestré et qui sont actuellement réfugiés au Canada. » (p. iii)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’échantillon comporte deux membres de la famille d’une personne kidnappée originaire de Colombie.

Instruments :
« [Les] deux membres de la famille […] ont été évalués à partir du SCID-I [Structured Clinical Interview for Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorder IV Axis I Disorders], du MCMI-III [Inventaire clinique multiaxial de Million], du DSQ [Defense Style Questionnaire] et d’un entretien clinique comprenant une anamnèse, l’histoire familiale, sociale et de l’enlèvement avec séquestration. » (p. iii)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Dans un premier temps, les résultats suggèrent que l’enlèvement avec séquestration entraîne des modifications importantes quant aux rôles familiaux, car il perturbe le fonctionnement normal et fragilise la vie entière de la famille, de même que la relation conjugale, principalement lorsque la personne séquestrée est le partenaire conjugal. […] De plus, il fut également démontre à travers ces études de cas que l’enlèvement avec séquestration a également des répercussions sur le plan individuel. En effet, tout comme de nombreux traumatismes à caractère humain, l’enlèvement avec séquestration confronte les victimes à leur propre vulnérabilité et fragilité et provoque d’importantes remises en question concernant certaines croyances fortement ancrées telles que celles liées à un monde bon et bienveillant, à un monde juste et logique ainsi que celle liée à sa valeur personnelle. […] Malgré la nature traumatique que représente l’enlèvement avec séquestration, ces études de cas démontrent que certaines victimes arrivent à surpasser ce contact avec la violence et la souffrance et à reprendre goût à la vie. » (p. 130-132)