L’identité ethnolinguistique de jeunes adultes issus de couples mixtes francophones/anglophones à Montréal

L’identité ethnolinguistique de jeunes adultes issus de couples mixtes francophones/anglophones à Montréal

L’identité ethnolinguistique de jeunes adultes issus de couples mixtes francophones/anglophones à Montréal

L’identité ethnolinguistique de jeunes adultes issus de couples mixtes francophones/anglophones à Montréals

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Référence bibliographique [5780]

Hadiri, Myriam. 2001. «L’identité ethnolinguistique de jeunes adultes issus de couples mixtes francophones/anglophones à Montréal». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de sociologie.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Le contexte québécois est donc particulier en ce sens que c’est l’unique province où le rapport de force entre les deux groupes est inversé, les anglophones étant considérés comme une minorité.
Dans un tel contexte, nous avons tenté de comprendre comment les enfants de couples mixtes vivent le fait d’avoir des parents issus de communautés dont les relations au sein de la société québécoise sont tendues. Nous avons cherché à mieux cerner la manière dont ils construisent leur identité ethnolinguistique, le processus identitaire à l’oeuvre. » (p. 119)
Questions/Hypothèses :
« Tiraillé entre la manière dont il se perçoit et la manière dont il est perçu par son environnement, comment l’enfant de couple mixte francophone/anglophone parvient-il à construire sa propre identité ethnolinguistique? En d’autres termes, entre l’affiliation au groupe linguistique qui lui est attribué par la société et celle qu’il ressent qui peut être diffférente, laquelle choisit-il ? Quelle est finalement l’identité ethnolinguistique qu’il revendique? Plie-t-il sous la pression sociale ou défie-t-il la société en affirmant une autre appartenance?
Telles sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre à travers, dans un premier temps, un retour sur l’histoire du Canada et du Québec, afin de mieux comprendre les relations actuelles entre les communautés francophones et anglophones. » (p. 5)

2. Méthode



Échantillon/Matériau :
« Les entrevues ont été réalisées auprès de 10 jeunes adultes (5 femmes et 5 hommes) âgés entre 18 et 25 ans qui ont été recrutés suite à une annonce parue dans le journal montréalais ’Voir’ et son équivalent anglais ’Hour’. » (p. 79)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Cette étude exploratoire présente l’identité ethnolinguistique de jeunes adultes (18-25 ans) issus de couples mixtes francophones/anglophones et vivant à Montréal. L’objectif de la recherche est d’apporter un éclairage supplémentaire sur la situation des individus qui vivent sur une frontière ethnique.
En général, la littérature en sciences humaines sur les enfants de couples mixtes a surtout concerné les enfants dont l’un des parents est issu d’un groupe fortement stigmatisé et l’autre du groupe majoritaire dans une société donnée. [...] Dans le cadre de ce mémoire, les individus dont il est question habitent au Québec et la dynamique entre les communautés francophone et anglophone est différente de celle existant entre les groupes cités précédemment en France et aux États-Unis. [...] Nous sommes en présence d’un rapport majoritaire/minorité majoritaire et il nous a paru intéressant dans ce contexte d’étudier l’appartenance ethnique de jeunes dont les parents sont issus de ces deux groupes linguistiques. Nous avons cherché à comprendre comment ces jeunes construisent leur identité et quels facteurs influencent leur identification ethnique. [...]
Nous sommes partis de l’idée que l’identité est composée d’une composante ’sociale’ qui correspond à l’identité assignée à un individu par autrui et d’une composante ’subjective’ qui représente la manière dont l’individu se perçoit, son sentiment d’appartenance. L’analyse de l’identité ethnolinguistique de nos répondants est essentiellement fondée sur l’étude du mouvement dialectique qui s’opère entre ces deux parties de l’identité, sur le processus de négociation à l’oeuvre. » (pp. i-ii)