Caractéristiques des familles de femmes présentant un trouble d’anorexie mentale restrictive comparées à celles des familles témoins
Caractéristiques des familles de femmes présentant un trouble d’anorexie mentale restrictive comparées à celles des familles témoins
Caractéristiques des familles de femmes présentant un trouble d’anorexie mentale restrictive comparées à celles des familles témoins
Caractéristiques des familles de femmes présentant un trouble d’anorexie mentale restrictive comparées à celles des familles témoinss
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Référence bibliographique [5739]
Laporte, Lise, Marcoux, V. et Guttman, Herta A. 2001. «Caractéristiques des familles de femmes présentant un trouble d’anorexie mentale restrictive comparées à celles des familles témoins ». L’Encéphale, vol. XXVII, no II, p. 109-119.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : « En raison des données contradictoires relevées dans la littérature à l’égard de la présence accrue d’éléments pathogènes au sein des familles d’anorexiques restrictives lorsqu’elles sont comparées à des familles témoins, il nous est apparu important de poursuivre le travail. À cette fin, nous avons vérifié s’il existait des différences entre ces deux types de familles au niveau de la présence de psychopathologie chez les parents et plus particulièrement de troubles reliés aux conduites alimentaires. Notre étude s’est penchée également sur les perceptions des jeunes femmes à l’égard de leurs relations avec chacun de leurs parents et de la dynamique familiale qui prévalait au sein de la famille durant leur enfance et leur adolescence, notamment en ce qui a trait aux soins et à la protection prodiguée par les parents, aux conflits familiaux, à la présence de cohésion et d’expression des émotions. Nous avons comparé les perceptions des jeunes femmes et celles de leurs parents et évalué s’il y avait concordance entre les perspectives de chacun des membres des familles. » (p. 110)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : « Cinquante-cinq jeunes femmes francophones et anglophones ayant vécu avec leurs parents biologiques durant les seize premières années de leur vie et n’ayant jamais été placées ou séparées de ceux-ci ont participé à l’étude, ainsi que leurs deux parents. » (p. 110) Vingt-huit de ces jeunes femmes souffrent d’anorexie mentale restrictive.
Instruments : - EAT-26 [Eating Attitudes Test] - Eating Disorders Module of the Structured Clinical Interview for DSM III-R - Index de masse corporelle de Quetelet (IMC) - SCL-90-R [Symptom Checklist-90-R] - PBI (Parental Bonding Instrument) - SFI [Self-Report Family Inventory] Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
« L’objectif de la présente étude était de comparer les familles de jeunes femmes souffrant d’anorexie mentale de type restrictif à des familles témoins. L’analyse comparative portait sur la présence de désordres des conduites alimentaires et de psychopathologie chez les parents ainsi que sur les perceptions des relations parents-enfant et du fonctionnement familial. Vingt-huit jeunes femmes souffrant d’anorexie restrictive et 27 jeunes femmes sans antécédents psychiatriques, et leurs deux parents, furent rencontrés individuellement pour répondre à une série de questionnaires et participer à une entrevue semi-structurée. Les résultats révèlent que les parents des jeunes femmes anorexiques ne démontrent pas plus de troubles des conduites alimentaires que les parents des jeunes femmes témoins. Ils rapportent cependant avoir plus de problèmes de consommation d’alcool que les parents témoins. Par ailleurs, les parents des deux types de familles ont des perceptions similaires du fonctionnement de leur famille et des relations qu’ils ont eues avec leur fille. Les jeunes femmes anorexiques, quant à elles, rapportent avoir plus de surprotection et de contrôle parental que les jeunes femmes témoins, mais décrivent le fonctionnement de leur famille en termes similaires. Enfin, les résultats révèlent que les jeunes femmes anorexiques font un lien entre le bon fonctionnement de leur famille et les attitudes et comportements des deux parents tandis que les jeunes femmes témoins n’associent le bon fonctionnement familial qu’aux attitudes et comportements de leur père. En général, les pères ne font pas d’associations entre leurs attitudes et leurs manières d’agir avec leur fille et la santé émotive de leur famille. » (p. 109)